Transcription - Le PM répond à une question au sujet des droits des transgenres en prison à Kingston, en Ontario
Le PM répond à une question au sujet des droits des transgenres en prison à Kingston, en Ontario
QUESTION : Ok, Monsieur le Premier Ministre Trudeau, bienvenue à Kingston. J’aimerais aussi dire que je suis fier d’être Canadien et que je suis un vétéran de 36 ans, même si ma question n’a absolument rien à voir avec cela. Je milite également en faveur des transgenres et ça me fait vraiment très plaisir de voir que C-16 a de bonnes chances d’être adopté et qu’il sera déposé au Sénat très bientôt. J’aimerais par contre parler de l’un des effets secondaires de C-16 en ce qui concerne Service correctionnel Canada. Dans le passé, Service correctionnel Canada a fait aux détenus transgenres ce que je considère comme étant de la torture, comme placer les femmes trans dans des centres de détention pour hommes. On n’imaginerait jamais qu’une femme puisse être placée dans un centre pour homme. Mais ce fut le cas pour des femmes trans.
C’est particulièrement inquiétant quand on apprend dans un article australien qu’une femme trans dit avoir été violée plus de 2 000 fois. Je ne dis pas que cela arrive au Canada. Je soupçonne fortement que beaucoup de femmes trans sont séparées des autres détenus, ce qui n’est guère mieux que l’isolement cellulaire. Ma question est donc la suivante : ferez-vous tout ce que vous pouvez pour que les femmes trans soient placées dans des centres de détention qui conviennent mieux à leur identité de genre?
LE TRÈS HONORABLE JUSTIN TRUDEAU : La réponse est : oui, je vais m’en assurer. Votre question montre toute l’importance de ces assemblées communautaires parce que, je vais l’admettre, je considère que suis un assez grand défenseur des enjeux liés aux LGBTQ2 et que je suis pas mal au courant des différentes difficultés, mais je n’avais jamais pensé à celle-là. Je vous remercie donc d’en avoir parlé. Je vais m’assurer que nous allons étudier la question, que nous allons la régler et que nous ferons ce qu’il faut pour reconnaître que les droits des trans sont des droits de la personne. Nous allons aussi nous assurer que nous défendons la dignité et les droits de chacun, de toutes les façons possibles. Et cette question, si nous ne l’étudions pas déjà – j’espère que c’est le cas, même si elle m’était encore peu connue – nous allons nous pencher dessus.