Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Le PM Trudeau prononce une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Merci Michelle pour cet accueil chaleureux. Bonjour à tous. Je sais que nous avons beaucoup d’invités distingués dans la salle et je tiens à vous remercier tous et toutes d’être avec nous aujourd'hui pour accueillir un invité très spécial au Canada.
Monsieur le Taoiseach, au nom de tous les Canadiens, bienvenue à Montréal, ma ville, et au Canada. C’est un honneur de vous avoir ici avec nous aujourd’hui. Je suis particulièrement honoré que nous puissions passer un peu de temps ensemble ici même, à Montréal. Pour commencer, c’est ma ville. Je n’aurais pas le privilège de partager la scène avec vous cet après-midi si ce n’était des résidents de la circonscription de Papineau, qui me font confiance depuis de nombreuses années maintenant.
Montréal illustre très bien les liens profonds qui existent entre nos deux pays, le Canada et l’Irlande. La première vague d’immigrants irlandais est arrivée ici à Montréal au cours de la première moitié du 19e siècle et à cette époque, la ville n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui.
À l’époque, c’était une petite ville commerçante située sur une île laissée à la merci de la météo parce que le seul moyen d’assurer l’entrée et la sortie des marchandises était par bateau. Mais malgré ces conditions difficiles, des dizaines de milliers d’immigrants irlandais ont choisi de s’installer à Montréal. C’est l’endroit où ils ont décidé de s’enraciner, d’élever leurs familles et de retrouver le sentiment d’appartenance à la communauté qu’ils avaient connue en Irlande.
Ces nouveaux arrivants irlandais ont choisi l’une des plus belles villes du Canada et ils ont contribué à en faire une véritable métropole. Les travailleurs irlando-canadiens ont participé à la construction de certains des projets d’infrastructure les plus ambitieux de l’époque. D’abord, le canal de Lachine et plus tard, le pont Victoria, d’importants liens commerciaux qui allaient relier Montréal aux marchés de l’Amérique du Nord et au reste du monde.
Des avocats et des entrepreneurs irlandais et irlando-canadiens sont devenus des figures marquantes du milieu des affaires de Montréal, alors que d’autres ont choisi d’entrer en politique, où ils ont connu du succès en tant que maires ou premiers ministres. Ceux qui sont venus d’Irlande ont apporté avec eux les qualités pour lesquelles les Irlandais sont reconnus à travers le monde : l’ingéniosité, le travail acharné et bien sûr, la joie de vivre.
Ils ont transmis ces qualités à leurs filles et à leurs fils, puis à leurs petites-filles et à leurs petits-fils, et encore aujourd'hui, on bénéficie toujours de leurs nombreuses contributions.
Le Musée McCord, la basilique Saint-Patrick, le quartier de Griffintown, le parc Black Rock qui commémore la vie de ceux qui ont péri pendant le voyage entre l’Irlande et le Canada. Et oui, le canal de Lachine et le pont Victoria, maintenant des monuments de cette ville, dont nous sommes nombreux à être très fiers d’y être chez nous. Au fil des siècles, des millions d’immigrants irlandais et leurs descendants se sont établis au Canada, ce qui nous a tous enrichis.
Enrichis sur le plan culturel. Il suffit de voir les événements qui ont lieu partout au Canada, comme le festival irlandais annuel de Miramichi au Nouveau‑Brunswick pour savoir que la culture irlandaise est bien vivante aux quatre coins de notre pays. Or, comme vous m’avez entendu le dire déjà une ou deux fois, c’est de sa diversité que notre pays tire sa grande force.
Enrichis sur le plan politique. Notre respect mutuel des valeurs démocratiques guide à la fois notre propre gouvernance et notre attitude envers le reste du monde. Ensemble, l’Irlande et le Canada continuent à travailler plus fort à créer de meilleurs débouchés pour la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour s’y joindre.
Et aussi sur le plan économique. Tout récemment, notre collaboration a porté ses fruits lorsque les représentants officiels de l’Irlande et du Canada ont travaillé aux côtés de nos partenaires européens pour ratifier l’Accord économique et commercial global. Pendant toute la durée du long processus de négociation, l’Irlande et le Taoiseach Kenny n’ont cessé d’appuyer cet accord commercial historique.
Je tiens donc à le remercier encore une fois de son leadership, qui m’a aidé à obtenir cet accord vraiment progressiste, qui permettra de créer davantage de débouchés pour les citoyens, de part et d’autre de l’Atlantique.
Le Taoiseach Kenny et moi sommes d’accord sur le fait que pour faire croître nos économies, nous avons besoin d’une classe moyenne forte. Nous croyons que les entreprises devraient avoir accès à de nouveaux marchés pour exporter leurs biens et services et que les consommateurs devraient payer un juste prix lorsqu’ils passent à la caisse. Nous croyons tous les deux que, lorsque les accords commerciaux sont bien conçus, ils permettent de créer des emplois, de stimuler la croissance économique et d’engendrer une plus grande prospérité.
L’AÉCG est l’un de ces accords et c’est pourquoi nous avons tous les deux appuyé sa ratification et fait la promotion.
L’AÉCG est un excellent accord, ambitieux et véritablement exhaustif, pour le Canada et pour ses partenaires européens. Il permettra d’intensifier les échanges commerciaux en ouvrant de nouveaux marchés et en créant de bons emplois, bien rémunérés, pour la classe moyenne, dans l’intérêt des citoyens de part et d’autre de l’Atlantique. Mais ce qui fait de l’AÉCG un accord véritablement progressiste, et d’après moi un modèle pour tous les futurs accords commerciaux, c’est le fait qu’il est très aligné sur les valeurs des pays concernés. Il contient des dispositions sur la protection de la main-d’œuvre, sur l’environnement, sur l’investissement responsable, sur la salubrité des aliments, sur la protection des consommateurs et sur la gestion des ressources naturelles.
La ratification de l’AÉCG a été une étape cruciale en vue d’une croissance réelle, significative, qui profitera à tous et qui n’aurait pas été possible sans l’aide et le soutien du Taioseach Kenny, de ses représentants officiels et de tous nos partenaires européens.
Et nous y sommes arrivés en partant du principe que le Canada et l’UE veulent ce qu’il y a de mieux pour leur population respective. Nous voulons que les familles de travailleurs de la classe moyenne gagnent un salaire équitable et puissent confortablement subvenir aux besoins des futures générations. Nous voulons que nos enfants aient toutes les ouvertures que nous n’avons pas eues. Nous voulons pour les futures générations un niveau de vie plus élevé, des communautés plus solides et une plus grande prospérité. Et c’est ce que nous obtiendrons grâce à ce partenariat.
Le Canada et l’Irlande ont livré un accord commercial dont nous pouvons tous être fiers. L’AÉCG est peut-être la plus récente preuve de ce que nous pouvons accomplir en travaillant ensemble, mais je sais que ce ne sera pas la dernière. Le Canada et l’Irlande vont continuer à approfondir leur relation et à créer davantage de débouchés pour la classe moyenne. J’ai l’espoir que nous allons continuer à travailler de près à nos priorités communes, notamment notre volonté d’être des chefs de file mondiaux en matière d’innovation et de bâtir des sociétés meilleures, où chacun a sa place, pas seulement les plus riches, qui forment 1 p. 100 de la population.
C’est ainsi que nous allons continuer à avancer, non seulement comme de proches partenaires, mais aussi comme de véritables amis. Et les Canadiens, partout au Canada, se souviennent de ce lien particulier lorsqu’ils voient le nom de nos rues, entendent le nom de famille de leurs voisions ou s’arrêtent pour voir passer le célèbre défilé de la Saint-Patrick.
Encore une fois, je tiens à vous remercier d’avoir été des nôtres aujourd'hui. Joignez-vous à moi pour souhaiter chaleureusement la bienvenue au Taoiseach Kenny. Mesdames et Messieurs, souhaitons la bienvenue au Taoiseach Enda Kenny.