Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution à un dîner en présence du taoiseach irlandais Varadkar
Le PM Trudeau prononce une allocution à un dîner en présence du taoiseach irlandais Varadkar
Monsieur le Taoiseach, distingués invités, chers amis, merci de vous être joints à nous ce soir. Merci pour l’accueil exceptionnel que vous nous avez fait à moi, à Sophie, à Hadrien, à notre ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, à nos députés d’origine irlandaise, David McGuinty, James Maloney et Seamus O’Regan. J’espère que vous viendrez bientôt chez nous à votre tour. Après tout, ce sont les liens qu’ont tissés les gens qui ont fait de l’Irlande et du Canada des amis si solides et fidèles. Qu’il s’agisse d’étudiants qui participent à un échange ou de Canadiens qui viennent ici retracer les origines irlandaises de leur famille – et un Canadien sur dix dit avoir un peu de sang irlandais – nos citoyens ont une longue histoire commune. La culture irlandaise est bien vivante au Canada.
Dans l’Ouest, le défilé annuel de la Saint-Patrick à Carmangay, en Alberta, est réputé comme étant le plus court au monde. Il ne dure que deux minutes et parcourt moins de 100 mètres, mais le village le célèbre fièrement depuis plus de 30 ans. Au Canada, c’est pas mal de temps. À combien d’années remonte cet endroit ?
On remarque ces liens profonds dans les grandes villes comme Montréal, où des familles ont accueilli chez elles des membres d’une équipe de hockey irlandaise qui était de passage, les Flying Ducks de Dublin. Et on le remarque aussi dans les plus petites villes, comme Miramichi, où le festival irlandais attire des milliers de visiteurs à chaque année. Miramichi, je dois le souligner, est le lieu de naissance de notre ambassadeur actuel, le grand Kevin Vickers. Un homme dont le courage et l’honnêteté incarnent ce qu’il y a de meilleur dans nos deux pays. Merci d’être ici Kevin.
(Applaudissements)
… Et plus à l’est, à Terre-Neuve-et-Labrador, Talamh an Éisc, décrit par l’auteur Pat Coogan comme étant l’endroit le plus irlandais au monde en dehors de l’Irlande, n’est qu’à quatre heures de vol d’ici; c’est un endroit que connaît bien le taoiseach, où des dialectes qui ont disparu ici se retrouvent encore, et où la Saint-Patrick est bien sûr un congé férié. Le fuseau horaire a aussi là-bas une demi-heure d’avance, donc c’est encore plus près de vous.
Les liens économiques entre le Canada et l’Irlande sont solides aussi; nous avons travaillé fort avec nos autres partenaires européens pour créer de bons emplois pour nos citoyens en ratifiant l’AECG. Tout au long du processus de négociation, l’Irlande n’a cessé d’appuyer cet accord commercial historique et je sais que nous avons tous hâte qu’il procure de bons emplois et des débouchés plus intéressants à nos pays.
L’Irlande et le Canada sont surtout unis par les valeurs qu’ils partagent. Les citoyens irlandais, comme les Canadiens, savent que nous sommes fort non pas en dépit de nos différences, mais grâce à elles. Plus encore, tant les Canadiens que les Irlandais sont ouverts à ces différences. Nous voulons tous laisser à nos enfants et à nos petits-enfants un monde meilleur que celui que nous ont laissé nos parents et nous sommes prêts à travailler fort pour bâtir un monde plus propre, plus prospère, où chacun à une chance égale et réelle de réussir.
Je ne veux pas vous retenir davantage, alors je vous laisse sur une dernière réflexion d’un des fondateurs du Canada. À la fois fier Canadien et fier Irlandais, Thomas D’Arcy McGee, préconisait une société ouverte et diversifiée. Une société qui permette à tous les citoyens de vivre à fond leur potentiel; il savait, comme nous le savons maintenant, que notre réussite ne dépendrait pas des caprices du sort, mais de la profondeur de notre compassion et de la noblesse de notre cœur. En pensant à l’avenir, il disait :
« Nous devrions faire en sorte que notre population ait davantage confiance en son propre avenir, pour chacun des Canadiens au Canada. Cette confiance ne trompe personne, elle n’est un fardeau pour personne, elle ne menace personne, elle ne déshonore personne. »
Puissions-nous tous continuer à croire plus fort en nous et en les autres pendant de nombreuses années.
Merci.
(Applaudissements)