Transcription - Le PM prononce une allocution au lancement du laboratoire de recherche en IA de Facebook
Le PM prononce une allocution au lancement du laboratoire de recherche en IA de Facebook
Merci, Kevin, pour cet accueil chaleureux. C’est toujours un plaisir d’avoir la chance de te revoir. Et merci, Suzanne, pour ton accueil ici à McGill. Toujours un plaisir aussi d’être de retour à mon ancienne université.
Avant de commencer, j’aimerais tout d’abord prendre un moment pour adresser nos pensées et nos prières à Londres où un attentat a eu lieu plus tôt aujourd’hui.
Comme toujours, les Canadiens sont solidaires de leurs amis britanniques en ces moments difficiles.
Bonjour, tout le monde. Comme vous l’aurez probablement remarqué, nous recevons de la grande visite aujourd’hui.
Je tiens à remercier Mike Schroepfer et Yann LeCun, ainsi que toute l’équipe de Facebook d’avoir fait le voyage. C’est toujours un plaisir d’accueillir les gens au Canada, dans ma ville.
Vous me permettrez également de saluer ma collègue, Kirsty Duncan, ministre des Sciences, ainsi que la ministre Anglade et évidemment, le maire Coderre. Merci à vous tous d’être ici.
Chers invités, c’est un grand plaisir d’être à Montréal ce matin pour souligner le lancement du laboratoire d’intelligence artificielle de Facebook. C’est une très bonne nouvelle pour la ville de Montréal, pour les Québécois et pour tous les Canadiens.
Je suis persuadé que beaucoup de gens vous ont dit qu’au cours des deux dernières années, Montréal est devenue un vrai centre d’innovation. C’est une ville qui rapidement devient non seulement l’un des endroits les plus attrayants au monde pour élever une famille, mais c’est aussi un endroit où des entrepreneurs peuvent transformer leurs rêves en entreprises prospères. Les gens qui vous l’ont dit au cours des dernières années n’ont pas tout à fait tort, mais je dois faire une mise au point; ce n’est pas une nouvelle tendance. Des générations d’innovateurs et de penseurs ont fait de Montréal la ville qu’elle est aujourd’hui. C’est une ville où les nouvelles idées sont accueillies, où les talents se développent, où la créativité s’épanouit.
De l’industrie du jeu à la médecine, de l’aérospatiale au divertissement, d’innombrables leaders et penseurs ont été inspirés par cette communauté dynamique. À beaucoup d’égards, la créativité est le moteur de notre prospérité, non seulement à Montréal, mais partout au Canada. Il n’est donc pas surprenant que de plus en plus de géants de la technologie comme Facebook choisissent nos villes comme autre chez soi.
Grâce à sa solide communauté de chercheurs et à sa population active instruite, le Canada est le bon endroit pour façonner l’avenir. C’est un avenir où l’intelligence artificielle et l’apprentissage profond, par exemple, aideront à créer des emplois, à améliorer la qualité de vie et à susciter de nouvelles possibilités pour la classe moyenne et pour ceux qui travaillent fort pour s’y joindre. Et même si l’IA est une technologie de l’avenir, elle façonne déjà le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Des filtres amusants sur les médias sociaux aux systèmes qui permettent d’identifier les formes les plus fatales de cancer de la peau, l’IA fait déjà partie de notre vie même si nous ne nous en rendons pas compte. Ses applications sont vastes à ce point.
Pour Facebook, l’IA est un outil précieux qui lui permet de mener sa mission de bâtir des communautés plus solides. Prenez la fonction de traduction par exemple. En cliquant sur un bouton, des étudiants de Toronto à Tokyo peuvent maintenant entrer en contact et échanger des idées d’une manière que mes camarades de classe et moi n’aurions pu imaginer il y a vingt-cinq ans. Une technologie analogue peut aussi servir à dissiper certaines préoccupations que nous partageons tous au sujet de la communauté en ligne.
Je parle de choses comme une détection plus efficace des codes de pourriels, et de filtres qui aident à rendre les médias sociaux plus sécuritaires pour nos enfants. En tant que père de trois enfants qui deviendront probablement utilisateurs de Facebook dans les années à venir, c’est très important pour moi.
(Rires)
Bien sûr, le domaine de l’intelligence artificielle n’en est qu’à ses débuts et cette technologie avant-gardiste est encore plus prometteuse. Le Canada mène déjà la charge dans ce domaine. Nos scientifiques, nos centres universitaires et nos étudiants ont été parmi les premiers à reconnaître l’immense potentiel de cette science révolutionnaire. Dans cette salle seulement, on compte plusieurs pionniers de l’intelligence artificielle profonde, ou de l’apprentissage profond.
Et lorsque des géants de l’industrie comme Facebook décident de s’installer dans nos villes, leur présence témoigne non seulement du talent de calibre mondial des gens de chez nous, mais de notre énorme potentiel de croissance. En d’autres mots, c’est un vote de confiance pour le Canada, et surtout, pour les Canadiens. Et je ne vous cacherai pas que notre gouvernement s’en réjouit. Après tout, l’intelligence artificielle rassemble l’innovation et la science, tout en créant de bons emplois pour la classe moyenne et en faisant croître l’économie.
Mais nous savons également que nous avons un rôle à jouer en tant que gouvernement pour veiller à ce que nos travailleurs soient disposés à occuper ces emplois, pour faire en sorte que nos étudiants soient prêts à saisir les opportunités qui découleront de ces avancées technologiques. C’est pourquoi nous avons mis l’accent sur la formation des compétences et l’innovation dans notre dernier budget. C’est pourquoi nous avons décidé d’investir dans notre plus grande ressource, les Canadiens eux-mêmes.
À travers le pays, notre gouvernement fait des investissements ciblés et judicieux, des investissements qui aident les Canadiens de la classe moyenne à se bâtir un avenir meilleur pour eux et pour leurs familles. Nous appuyons la création de nouveaux stages d’apprentissage pour permettre aux jeunes d’acquérir de l’expérience en milieu du travail. Nous avons bonifié le Programme canadien des prêts et bourses pour étudiants pour rendre les études postsecondaires plus abordables, programme qui d’ailleurs est maintenant accessible aux parents qui désirent retourner aux études.
Ces mesures font toutes partie de notre plan ambitieux mais pragmatique pour aider à préparer tous les Canadiens, les diplômés récents et les travailleurs expérimentés, aux bons emplois de la nouvelle économie. Une économie où l’innovation rejoint tous nos citoyens en ajoutant à leur vie, où elle n’est pas seulement un sujet de conversation pour quelques uns d’entre nous. Une économie qui fonctionne pour tous, pas seulement pour la tranche de 1 % de la population qui se compose des plus riches.
C’est pourquoi je sais que Facebook sera un ajout si précieux dans l’écosystème canadien, parce que comme pour le Canada, l’important pour Facebook, c’est la communauté et la diversité. Il s’agit de rassembler les gens, que ce soit un océan qui les sépare ou qu’ils soient assis aux extrémités d’un même divan. Je ne parle pas ici de ma propre expérience, mais on me dit que des gens le font.
(Rires)
Il s’agit de reconnaître que nous pouvons accomplir davantage ensemble que nous le ferions séparément et il s’agit de puiser une force dans nos différences. C’est une vision du monde à laquelle nous pouvons tous croire et que nous pouvons tous épouser. Donc, merci à vous de choisir le Canada. Nous sommes très fiers de faire partie de ce nouveau chapitre de l’avenir de Facebook, de notre avenir à tous.
Merci beaucoup tout le monde.
(Applaudissements)