Transcription - Discours du PM à la Réunion des ministres de la Défense sur le maintien de la paix des Nations Unies
Discours du PM à la Réunion des ministres de la Défense sur le maintien de la paix des Nations Unies
Merci, Major-Général, pas seulement pour l’aide que vous nous avez donnée aujourd’hui, mais pour vos nombreuses années de service exceptionnel ponctuées de tant de « premières ». La première Canadienne aux commandes d’une escadre de l’Aviation royale du Canada, la première femme à la tête d’une base majeure des Forces armées canadiennes et, plus récemment, la première femme à accéder au poste de commandant adjoint de l’Aviation royale du Canada.
Grâce à votre leadership – et je vais simplement reprendre vos mots, ici – je peux dire avec certitude qu’« il y aura d’autres réalisations, une sixième, une septième et même une huitième ». Vous êtes une militaire fantastique. Vous allez nous manquer lorsque vous serez partie à la retraite, mais il ne fait aucun doute que cette retraite sera extrêmement bien méritée. Merci.
Merci et bienvenue à tous. Je vous souhaite la bienvenue à Vancouver, mon deuxième chez-moi.
Vous savez, pour la plupart des Canadiens, le maintien de la paix est teinté d’une sorte de nostalgie : il fut une époque où le Canada était une grande nation de Casques bleus, alors nous devrions essayer d’en être une encore aujourd’hui. Mais, aujourd’hui, j’aimerais discuter avec vous non pas du chemin que nous avons parcouru, mais de la destination vers laquelle nous allons. En examinant les défis bien réels que représentent les opérations de paix modernes et ce que nous – et je parle surtout ici du Canada – pouvons faire pour les surmonter.
Les opérations de la paix sont importantes pour nous non seulement parce qu’elles nous permettent d’aider des millions de personnes vulnérables touchées par des conflits, mais parce qu’un monde plus pacifique est aussi un monde plus sûr pour les Canadiens. Mais, pour dire la vérité, les choses ont changé au cours des 70 années qui se sont écoulées depuis que le Canada a contribué à mettre sur pied la première opération de maintien de la paix en réponse à la crise du canal de Suez. À l’époque, les opérations de paix consistaient littéralement à assurer le maintien de la paix, à se tenir entre deux États en guerre, à contribuer à la mise en œuvre d’un accord.
Eh bien... les temps ont changé. Bien souvent, de nos jours, il n’y a aucune paix à maintenir. Les conflits qui existent aujourd’hui sont épineux, plus dangereux et plus complexes. Les opérations de paix modernes se déroulent dans des contextes qui transcendent les frontières, où la diversité d’acteurs en jeu complique les choses : les États fragiles et en déroute, les milices, les acteurs non étatiques, les membres du crime organisé et maintenant, bien entendu, les terroristes. Et aussi triste que cela puisse paraître, plus souvent qu’autrement, les opérations de paix de l’ONU sont désormais elles-mêmes des cibles.
Au même moment, nous en exigeons plus des opérations de paix. Nous ne leur demandons pas seulement de juguler la violence lorsqu’elle éclate, mais de gérer tout le cycle du conflit : prévenir le conflit, soutenir des processus de paix complexes et aider les peuples à rebâtir leur vie à la fin d’un conflit.
Les opérations de paix sont le premier – et parfois même le seul – filet de protection des gens vulnérables à la violence extrême et à la persécution. Et le tout se déroule dans les conditions les plus difficiles. Voilà la réalité des opérations de paix modernes. Compte tenu de cette réalité, nous devons innover. Nous ne pouvons pas nous rabattre sur des solutions maintes fois utilisées et nous attendre à de nouveaux résultats.
L’autre réalité, comme tous ceux qui sont ici dans la salle le savent, est que les opérations de paix de l’ONU n’arrivent pas toujours à répondre aux grandes attentes que nous avons. Protéger les plus vulnérables, rebâtir des États en déroute, ce sont des tâches monumentales. Nous ne parvenons pas à protéger les droits de la personne et les vies humaines de façon assez efficace et, dans les pires cas, il faut l’avouer, nous contribuons même à empirer ces problèmes.
Lorsque ceux à qui nous avons confié la tâche de protéger deviennent des exploiteurs, lorsque ceux que nous avons déployés dans le monde pour contribuer à bâtir la paix perpétuent plutôt des agressions, nous avons échoué.
Nous pouvons et nous devons faire mieux. Les mandats d’aujourd’hui sont difficiles, ils sont complexes. Nous exigeons beaucoup des femmes et des hommes qui participent aux opérations de paix, sans pour autant leur donner les outils nécessaires pour réussir. Voilà les défis qui se présentent à nous. Et le Canada s’est longuement penché sur les meilleures mesures à prendre. Je vais vous le dire bien franchement. L’envoi de 600 membres des Forces armées canadiennes est un engagement de taille pour le Canada, mais n’oublions pas qu’il y a près de 100 000 Casques bleus déployés dans le monde entier. Nous devons donc nous concentrer sur nos meilleurs moyens d’aider. Nous allons agir en apportant des contributions que seuls nous sommes en mesure de faire. Nous savons comment travailler avec d’autres pays et d’autres partenaires pour parvenir à la paix. Nous avons des idées novatrices à partager et, surtout, nous voulons mettre ces idées en pratique.
Nous avons également le type de ressources concrètes dont les opérations de paix de l’ONU ont besoin. Nous pouvons faire une différence en offrant à l’ONU ce que nous avons de mieux afin de répondre à ses plus urgents besoins de maintien de la paix. Nous ferons cette différence en quatre temps.
D’abord, en établissant les Principes de Vancouver, nous nous engageons à prendre des mesures concrètes et immédiates pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants-soldats dans le contexte des opérations de paix de l’ONU. Je suis heureux de vous annoncer que plus de 53 pays ont déjà adhéré à notre engagement.
En vertu de ces Principes, si un enfant fait face à un soldat sur un champ de bataille, nous avons déjà échoué. Dès le départ, nous devons faire plus pour éviter que cela ne se produise. Cela exige une surveillance, un signalement et une réaction plus efficaces lorsque nous sommes confrontés aux signes précoces qui indiquent que des enfants vulnérables pourraient avoir été recrutés et contraints à la violence. Et cela veut dire que chaque mission doit posséder le savoir-faire nécessaire pour négocier la libération, le rétablissement et la réhabilitation d’enfants-soldats. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que les enfants restent des enfants et ne deviennent pas des armes de guerre.
Mais, en même temps, nos soldats sur le terrain doivent être préparés. Imaginez un instant : vous êtes un Casque bleu en patrouille et, soudain, vous êtes confronté à un enfant-soldat de 7 ans, les yeux tout ronds, qui pointe son AK-47 sur vous en criant. D’emblée, nous pouvons dire que nous avons déjà échoué. Nous aurions dû agir des heures, des semaines ou des mois avant pour prévenir cet incident. Sur le coup, que faites-vous? Comment protégez-vous les femmes et les hommes qui vous accompagnent? Comment agissez-vous? Passez-vous à l’action? Que faites-vous dans cette situation du point de vue opérationnel?
Et, pour finir, comment gérez-vous les contrecoups, les cauchemars que vous aurez sans doute en raison de la décision impossible que vous aurez prise, quelle qu’elle soit, dans la fraction de seconde que vous aviez? Voilà les questions auxquelles Roméo Dallaire a essayé de répondre et a travaillé au cours de la dernière décennie.
Nous, signataires des Principes, allons offrir à nos militaires la formation dont ils auront besoin pour comprendre les risques et les dangers uniques que représentent les enfants-soldats. Nous leur donnerons des conseils sur les façons d’éviter les confrontations avec les enfants, et nous mettrons aussi à leur disposition des règles d’engagement pour qu’ils puissent se protéger et protéger les autres. Et nous allons veiller à ce qu’ils obtiennent cette formation avant d’être envoyés dans une opération de paix. Le Canada a de l’expérience dans ce domaine.
Au mois de mars, les Forces armées canadiennes ont rendu publique une doctrine militaire officielle concernant les enfants-soldats. Nous avons adopté cette mesure parce que nous savons qu’un engagement qui consiste à mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants-soldats est aussi un engagement à l’égard de nos propres citoyens. C’est impossible de faire face à un enfant en contexte de guerre sans être changé à jamais.
Ceux et celles qui participent aux opérations de paix de l’ONU sont forts et courageux et capables, mais ils sont également humains, et ils doivent savoir que nous sommes derrière eux. Ces Principes garantissent que nous leur offrirons le soutien en santé mentale dont ils ont besoin pendant qu’ils se rétablissent de toutes leurs blessures de guerre, y compris celles qui sont invisibles à l’œil nu.
Ce sont des épreuves complexes, douloureuses. Personne n’est mieux placé que le général Dallaire ou n’a travaillé plus fort que lui pour faire avancer ce dossier. Pour son travail inlassable vers l’établissement des Principes de Vancouver, et pour les efforts qu’il déploie constamment afin d’améliorer la vie des enfants et des travailleurs de la paix du monde entier, nous lui serons à jamais reconnaissants.
Roméo, Mon Général, merci pour tout ce que vous avez fait et tout ce que vous faites encore. Merci.
Deuxièmement, le Canada prendra la responsabilité de veiller à ce que les femmes jouent un plus grand rôle dans les opérations de paix. Les faits sont les suivants. Lorsque les femmes et les filles participent au processus de paix, la paix est plus durable. La participation des femmes au processus de paix augmente de 35 pour cent la probabilité qu’un accord de paix dure pendant au moins 15 ans.
Les femmes apportent une perspective unique et précieuse dans la résolution des conflits. Elles pensent au-delà des intérêts des belligérants, elles réunissent toute la communauté autour de la table et elles se concentrent sur les causes profondes des enjeux. La participation des femmes et des filles aux opérations de paix est la façon brillante et pratique de parvenir à la paix durable. C’est aussi un pas nécessaire à franchir pour régler un problème qui existe dans le monde entier. Environ une femme sur trois dans le monde a déjà subi de la violence physique ou sexuelle. Pire encore, les risques de violence fondée sur le sexe augmentent beaucoup en situation de conflit.
Mais nous savons aussi qu’il y a plus de chances que les femmes et les hommes signalent des cas de violence à des femmes en position de pouvoir. Les femmes sont plus susceptibles de comprendre les risques et les dangers que vivent tous les membres de la communauté. Et nous pouvons croire que les femmes Casques bleus peuvent jouer un rôle de premier plan dans l’élimination de l’exploitation et des abus sexuels. C’est pourquoi nous sommes nombreux ici à travailler fort pour accroître la participation des femmes aux opérations de paix des Nations Unies.
En 2015, le Conseil de sécurité avait fixé des cibles ambitieuses à ce sujet. Il voulait doubler le nombre de femmes dans les contingents militaires et policiers de maintien de la paix avant 2020. Malheureusement, au rythme où vont les choses, cela prendrait encore trente-sept ans avant d’atteindre cet objectif que nous voulions au départ atteindre en cinq ans.
Nous devons faire mieux.
C’est pourquoi, comme deuxième priorité, le Canada lancera l’Initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix. Par l’intermédiaire de l’Initiative Elsie, nommée en l’honneur de l’ingénieure canadienne et pionnière des droits des femmes Elsie MacGill, le Canada travaillera de concert avec les Nations Unies, d’autres États membres et des pays fournisseurs de contingents afin de trouver et de mettre à l’essai de nouvelles façons de recruter, de former et de promouvoir plus de femmes pour les opérations de paix de l’ONU, notamment pour des postes de leadership et des postes à des échelons supérieurs.
De son côté, le Canada ne ménage aucun effort pour augmenter le nombre de femmes dans les Forces armées canadiennes, et nous sommes tout aussi déterminés à accroître le nombre de femmes que nous déployons dans les opérations de paix de l’ONU. Ce ne sera pas une mince tâche d’accroître le nombre de femmes dans les opérations de paix de l’ONU et de les doter de meilleures qualifications, parce qu’il existe pour ces femmes de grands obstacles à leur participation, des obstacles posés notamment par les institutions ou les attitudes présentes dans les pays où les opérations de paix ont lieu. Mais nous croyons que les choses peuvent aller beaucoup plus vite grâce à l’assistance technique spécialisée que le Canada est prêt à offrir.Cela peut se produire encore plus vite si nous fournissons des ressources additionnelles.
Il y a deux ans, le Conseil de sécurité et plusieurs examens importants de l’ONU demandaient la création d’un fonds pour favoriser le déploiement d’un plus grand nombre de femmes dans les opérations de paix. Le Canada est prêt à faire les premiers pas. Nous allons prendre les devants en versant 15 millions de dollars pour aider à démarrer l’Initiative Elsie.
Troisièmement, le Canada cherchera également plus d’occasions de partager ses capacités de formation de calibre mondial. Nous possédons le savoir-faire dont d’autres ont besoin. C’est un savoir-faire que nous avons durement acquis en Afghanistan et en Irak, deux des environnements opérationnels les plus difficiles. Là-bas, nous avons été aux côtés de nos partenaires des autres nations qui cherchaient à rebâtir leur pays.
Ces expériences difficiles nous ont mis à l’épreuve et ont prouvé que la formation canadienne mène à un plus grand professionnalisme et à une plus grande efficacité. Nous allons continuer d’offrir de la formation pour répondre aux besoins continus de l’ONU. Par exemple, nous allons envoyer de petites équipes itinérantes qui offriront de la formation spécialisée sur le terrain en fonction des besoins – que ce soit sur les soins médicaux, les communications, les enquêtes sur les cas de violence sexuelle ou sexiste ou la lutte contre les dispositifs explosifs de circonstance.
Nous allons aussi mettre sur pied une équipe canadienne d’assistance et d’entraînement. Cette équipe aidera à former le personnel des opérations de paix d’autres pays, travaillera avec ces personnes pour améliorer leurs compétences et leur professionnalisme et leur fournira le matériel nécessaire pour bien s’entraîner en toute sécurité. Ensuite, si les circonstances le permettent, les formateurs canadiens accompagneront ces personnes dans un déploiement afin de voir leurs progrès et d’assurer leur réussite. En travaillant de plus près avec ces unités, en les aidant à se perfectionner, de la formation initiale jusqu’à leur déploiement, nous pouvons aider à enrichir les capacités dans les opérations de paix de l’ONU et obtenir de meilleurs résultats pour tous.
Cela nous amène au quatrième volet de l’engagement du Canada – notre promesse de prendre des engagements intelligents. En ce moment, lorsqu’une mission est mise en place, un appel est lancé pour voir qui peut contribuer, et comment et quand ils peuvent le faire. Mais, trop souvent, ceux qui planifient les missions se retrouvent devant le fossé entre les grands engagements que nous pouvons prendre et les réels besoins dans les zones de conflit à travers le monde. Les engagements intelligents aideront à combler ce fossé. En faisant mieux concorder l’offre et les besoins, en déterminant dès le départ quand et comment nous pouvons aider, et en nous assurant d’envoyer le bon matériel et la bonne expertise aux bons endroits et au bon moment, nous pouvons nous assurer tous ensemble que chaque mission de l’ONU a tout ce qu’il faut pour réussir, du début à la fin.
Il s’agit d’une nouvelle approche, une approche innovatrice. Le Canada est prêt à montrer la voie à suivre. Grâce à nos capacités et à notre savoir-faire spécialisés, nous pouvons jouer un rôle de premier plan dans le but d’accroître l’efficacité des missions sur le terrain, d’appuyer les processus de paix et de consolidation de la paix après les conflits et d’améliorer la formation offerte à d’autres pays participants.
Nous pouvons également améliorer la gestion globale des opérations de la paix en rehaussant la capacité des hauts dirigeants de l’ONU à fournir un leadership et une orientation à partir des quartiers généraux.
Pour réussir, les missions de l’ONU doivent avoir ces capacités de base parce qu’elles contribuent directement à l’efficacité des opérations de paix. Comme vous le savez, le Canada a promis de mettre à la disposition de l’ONU 600 membres des Forces armées canadiennes pour de possibles déploiements dans des opérations de paix, et nous tenons cette promesse, au fil du temps, au moyen d’une série d’engagements intelligents. C’est là la meilleure façon d’aider pour le Canada, celle qui offrira la meilleure chance de réussite.
L’un des premiers engagements du Canada était d’entamer des pourparlers avec les Nations Unies et de planifier l’envoi de transports aériens tactiques plus que nécessaires au centre de service régional des Nations Unies à Entebbe, en Ouganda. Là-bas, nous jouerons un rôle essentiel pour aider à transporter ce qui est nécessaire là où les besoins existent.
Un appareil C-130 du Canada sera déployé avec du personnel de soutien et de protection de la force pour une période pouvant atteindre une année afin de fournir aux opérations de paix de l’ONU en Afrique ce dont elles ont besoin pour accomplir leur travail parfois dans des conditions les plus difficiles qui soient. Que nous soyons appelés à transporter des effectifs, des matériaux de construction ou des fournitures médicales, ce déploiement apportera un soutien très nécessaire aux missions dans une région du monde où, en raison de l’étendue des conflits, la logistique et les livraisons de matériel sont un défi constant.
Nous prenons également l’engagement intelligent d’envoyer une force de réaction rapide qui comprendra un contingent de militaires d’élite ainsi que le matériel nécessaire, qui pourront répondre rapidement aux menaces, telles que celles contre les positions et les postes d’observation de l’ONU. Et pour répondre à la pénurie chronique d’hélicoptères envoyés, nous prenons également l’engagement intelligent d’envoyer jusqu’à deux forces opérationnelles d’aviation.
Ces contributions d’hélicoptères armés et utilitaires ainsi que de personnel de soutien et de sécurité aideront à soutenir le transport des troupes et l’évacuation médicale et à répondre aux autres besoins logistiques.
Nous prenons ces engagements aujourd’hui parce que nous croyons aux Nations Unies et nous croyons au maintien de la paix.
La nature des conflits a changé. Les besoins des opérations de paix aussi. Les offres cloisonnées et les engagements à la pièce nous ont menés jusqu’ici, mais des changements réels, majeurs et profonds seront impossibles sans qu’un véritable changement institutionnel soit apporté. Le Canada est prêt à aider à diriger ces efforts; à repenser comment nous participons, et non pas seulement l’endroit où nous le faisons; à combler les fossés institutionnels qui nous empêchent de favoriser efficacement la paix dans un monde qui en a désespérément besoin. Voilà comment nous allons protéger les enfants dans le monde, autonomiser les femmes et les filles et bâtir un monde plus pacifique et plus prospère.
Comme Lester Pearson l’a déjà dit (et, en passant, nous célébrons les 60 ans de son prix Nobel de la paix, dont la médaille est exposée ici aujourd’hui) :
« Parmi tous les rêves que nous avons aujourd’hui, aucun n'est plus important, ou plus difficile à réaliser, que celui de la paix dans le monde. Puissions-nous ne jamais perdre foi en elle ou laisser faiblir notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'elle devienne un jour réalité. »
Les opérations de paix modernes s’accompagnent des plus grands défis, des plus difficiles décisions et d’actes dont les conséquences peuvent parfois s’avérer les plus déchirantes. Mais notre engagement à mettre l’effort perdure parce que nous croyons au maintien de la paix. Nous avons été témoins de son pouvoir transformateur et nous savons que nous ne pouvons laisser à nos enfants et à nos petits-enfants plus grand cadeau qu’une véritable paix durable.
Alors, soyons audacieux. Innovons. Essayons de nouvelles choses. Apportons ensemble les changements nécessaires à la paix dans le monde.
Merci beaucoup.