Bonsoir mes amis. D’abord, merci Mélanie pour cette belle introduction, et pour tout ce que tu fais afin de promouvoir et de célébrer la diversité de notre pays. Je veux remercier tous les parlementaires, députés, et sénateurs qui sont ici parmi nous ce soir, merci d’être ici, mais je tiens également à remercier tous ceux et celles qui sont venus d’un peu partout au pays pour souligner cette occasion. Votre présence en ce lieu symbolique que représente le Musée Canadien de l’histoire, témoigne de notre volonté commune de bâtir un Canada fier de sa diversité et fort de son inclusion.

Je tiens aussi à souligner l’accueil que nous a fait l’aînée Claudette Commanda sur le territoire traditionnel algonquin et à l’en remercier. Merci Claudette, je sais que vous avez parlé de la douleur et du préjudice subis par les communautés autochtones partout au pays dans l’affaire Colten Boushie, … pardon avec le verdict dans le procès sur la mort de Colten Boushie. Je ne crois pas me tromper en disant que nulle part ailleurs on ne comprend aussi bien que dans cette salle l’injustice du système de justice que nous avons ici au Canada, dont il faut continuer à s’occuper. Nous pouvons et nous devons faire mieux, nous tous.

(Applaudissements)

Mes amis, bienvenue. C’est un plaisir d’être ici avec vous pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs. Comme vous êtes nombreux à le savoir, le thème de cette année met en lumière les Canadiennes noires.

(Acclamations et applaudissements)

Ce sont des femmes dont la force, le courage et la vision se doivent d’être reconnues et célébrées. Nous pensons aux pionnières intrépides qui ont fait de ce pays ce qu’il est aujourd’hui, de Viola Desmond à Carrie Best, en passant par Jean Augustine, ce sont ces pionnières qui ont ouvert la voie à notre rencontre de ce soir.

Nous reconnaissons aussi celles qui ont choisi de poursuivre l’élan, dont certaines sont ici ce soir. Des championnes à juste titre. Des femmes comme la sénatrice Anne Clare Cools, Yolande James et Kathleen « Kay » Livingstone ont décidé de bâtir... d’améliorer leur communauté et de bâtir un pays dont nous pouvons tous être fiers. Et nous nous rallions derrière la prochaine génération de leaders qui exigent déjà davantage de nous. Des femmes comme Hadiya Roderique, Esie Mensah, Robyn Maynard et d’innombrables autres qui ne sont peut-être pas ici ce soir, mais qui font un travail formidable. Elles nous rappellent quotidiennement que même si nous avons gagné des batailles, la lutte est loin d’être terminée.

En effet, nous savons que pendant que nous sommes ici, le racisme anti-noir persiste, que les inégalités existent encore et que même si nous avons la responsabilité de célébrer nos réussites, nous avons aussi le devoir de revenir sur nos échecs. Il est temps que nous reconnaissions que le racisme anti-noir et les préjugés inconscients existent bel et bien.

(Applaudissements)

Il est temps pour nous de croire ce que nous racontent les hommes et les femmes qui ont été jugés d’après la couleur de leur peau. Il est temps que nous agissions pour garantir l’égalité des chances et un traitement égal pour les Canadiens noirs dans nos écoles et dans nos lieux de travail; et il est grand temps pour nous de prendre conscience que l’histoire des Noirs fait partie de l’histoire canadienne.

(Acclamations et applaudissements)

À ce sujet, le gouvernement est fier d’avoir reconnu, il y a quelques semaines, la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine proclamée par l’ONU. Les importantes contributions des personnes d’ascendance africaine à la société canadienne devraient être soulignées et célébrées toute l’année, pendant toute la décennie, pas seulement pendant le mois de février.

(Acclamations et applaudissements)

Au cours des prochaines semaines, des prochains mois et pendant la Décennie, les Canadiens et leur gouvernement en apprendront davantage au sujet des questions qui touchent les Canadiens noirs.

Pour mieux comprendre les défis particuliers auxquels la communauté noire fait face, la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine de l’ONU propose d’accroître la capacité de recherche et la collecte des données. C’est clair qu’il faut améliorer le système actuel pour obtenir une meilleure vue d’ensemble et établir de meilleures politiques. La Fédération des Canadiens noirs et plusieurs organisations à travers le pays, ont également rappelé le travail qu’il nous reste à faire, lorsqu’il est question de la santé mentale et de la surreprésentation au sein du système carcéral. Nous partageons leurs préoccupations et comprenons qu’elles ont des conséquences à long terme sur de nombreuses familles et communautés. Comme je l’ai souligné la semaine dernière, ce sont des questions que nous devons aborder ensemble et auxquelles nous devons trouver des solutions durables.

Le gouvernement est déterminé à travailler avec la communauté canadienne noire dans un esprit de partenariat pour informer la prise de décisions et réaliser des progrès réels. Sur ce point, j’ajouterais également que, pour ce faire, la composition de la Chambre des Communes, le cœur de notre démocratie, doit être à l’image du Canada, et oui, ça veut dire recruter et élire un plus grand nombre de députés noirs.

(Applaudissements)

Nous avons entendus les gens et les organisations de partout au pays nous dire que nous devons en faire plus pour appuyer spécifiquement les Canadiens noirs, et c’est ce que nous ferons. Pour trop de personnes, le racisme anti-noir, la discrimination et l’inégalité font partie de leur quotidien. C’est inacceptable, le Canada peut et doit faire mieux.  

Ici, ce soir, rappelons-nous que nous avons le devoir collectif de bâtir une société plus juste, pas seulement pendant ce mois-ci, mais tous les mois. Les personnes présentes ici connaissent le précieux travail et les efforts inlassables qui sont nécessaires pour opérer un réel changement. Je tiens à mentionner naturellement le travail dévoué de mon amie et collègue, notre co‑animatrice ce soir, Celina Caesar‑Chavannes, dont le militantisme intrépide a servi d’inspiration à notre caucus pour intensifier ses efforts et s’élever vigoureusement contre le racisme anti-noir, les préjugés inconscients et les privilèges inhérents.

(Applaudissements)

Mes amis, sachez que le puissant exemple que vous donnez ne passe pas inaperçu aux yeux de votre gouvernement et de vos concitoyens. Vous êtes une inspiration pour d’innombrables personnes qui, comme vous, ont ajouté leur voix à celles, de plus en plus nombreuses, qui exigent davantage de ce pays et de sa population et nous vous en remercions.

Encore une fois, merci de tout votre travail, au quotidien, pour faire de notre pays un endroit plus inclusif et plus fort ;

Merci pour tout ce que vous avez fait pour arriver jusqu’ici, mais merci aussi à l’avance pour tout le travail que nous allons faire ensemble.

Merci beaucoup tout le monde ! Merci !

(Acclamations et applaudissements)