Transcription - Le PM Trudeau prononce un discours à l’occasion de Navroz au Centre ismaélien de Toronto
Le PM Trudeau prononce un discours à l’occasion de Navroz au Centre ismaélien de Toronto
Merci. Merci, mes amis. Navroz Mubarak. Bonjour à tous et merci pour cet accueil aussi chaleureux. J’aimerais commencer par remercier Malik Talib, président du Conseil ismaélien du Canada, pour cette invitation et ses aimables paroles. Je remercie aussi mes collègues Arif Virani, Alli Al Hasi et Yasmin Ratansi, qui sont des nôtres aujourd’hui, pour tout le travail extraordinaire qu’ils font dans leur communauté et à travers le pays.
Et j’aimerais vous remercier d’être ici aujourd’hui. C’est toujours agréable pour moi de venir dans ce beau centre pour voir des amis, anciens et nouveaux, et saluer une communauté qui, pour moi, fait partie intégrante de la réussite canadienne. L’importance des liens, le sens du service et les valeurs profondes qui s’entremêlent dans chaque action de cette communauté témoignent, je crois, de la réussite de ce pays et des personnes qui en ont fait le succès. Souvent, lorsque je vois des membres de la communauté ismaélienne, ils commencent, comme Arif l’a fait, par me remercier et remercier mon père plus précisément, et je dois chaque fois changer la perspective et leur dire : non, non, non, merci à vous. Merci d’incarner la vision de mon père et de tant d’autres. Merci pour l’incroyable...
(Applaudissements)
Merci de montrer, non pas seulement aux Canadiens, mais au reste du monde, par vos réussites et votre dévouement, par l’identité qui vous est propre et par l’identité collective que nous bâtissons comme Canadiens, ce que c’est que d’être ouverts et de prospérer en étant accueillants et en étant tournés vers le monde au lieu de se replier sur soi. Vous représentez de façon extraordinaire ce que le Canada a de meilleur, et je vous en remercie chaque jour.
(Applaudissements)
Et je crois qu’il n’y a pas meilleur exemple de cela que – comme Malik l’a indiqué – le million d’heures de service communautaire et de bénévolat que cette communauté a faites pour souligner le 150e anniversaire du Canada. C’est extraordinaire et c’est un exemple parfait de l’engagement dont nous devrions tous faire preuve chaque jour au sein de notre communauté et de notre pays. C’est une belle preuve de dévouement envers le pays et tous ses citoyens.
C’est tout à propos que nous soulignions le Nouvel An perse ici, puisque la communauté ismaélienne est connue dans le monde entier pour l’importance qu’elle accorde au pluralisme. Des dizaines de milliers de gens voient ce symbole de diversité chaque jour depuis la promenade Don Valley. Le Nouvel An perse est l’occasion pour tous les Canadiens de rendre hommage aux nombreuses communautés qui ont observé cette tradition pendant des générations et de souligner toutes les contributions que vous avez apportées au Canada. Cet événement témoigne bien de la diversité qui rend le Canada plus fort et les Canadiens meilleurs.
Je vous remercie donc d’être des nôtres aujourd’hui. J’ai bien réfléchi au Nouvel An perse, qui marque non seulement le début de l’année, mais aussi du printemps. L’idée du renouveau est centrale dans ces festivités.
Comment pouvons-nous créer et saisir des occasions durant la nouvelle année? Comment pouvons-nous garder espoir? Comment pouvons-nous rester optimistes face à l’adversité? Comment pouvons-nous cultiver l’ouverture et la compréhension, non seulement aujourd’hui, mais tous les jours? Bien qu’il n’y ait pas une seule réponse à ces questions, elles suscitent une réflexion utile sur l’année qui vient de s’écouler. Une réflexion qui peut nous permettre d’avancer au moment où nous accueillons le Nouvel An.
Cela m’a fait penser à une rencontre que j’ai eue il y a quelques semaines avec une équipe de jeunes Afghanes passionnées de robotique. Avant d’arriver au Canada, ces jeunes femmes incroyablement brillantes et motivées avaient déjà reçu de grands prix à des concours de robotique dans le monde entier et acquis une reconnaissance internationale pour leurs réalisations en STIM. Elles m’ont parlé de leurs réussites avec fierté et de leurs plans d’avenir avec optimisme et espoir. Elles m’ont parlé de leurs aspirations, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour leur communauté, pour l’Afghanistan et pour les femmes dans leur domaine.
(Applaudissements)
Je partage avec vous leurs histoires aujourd’hui parce que le chemin vers la réussite est loin d’avoir été facile pour ces jeunes femmes. Mais, malgré les obstacles, elles se sont montrées optimistes, fortes et pleines d’espoir. Brillantes, gentilles et fières.
Je mentionne ces jeunes filles parce que, en un sens, elles incarnent l’esprit du Nouvel An perse. Ces 12 jeunes Afghanes étaient plus que prêtes pour le prochain chapitre de leur voyage ici, au Canada, et encore plus désireuses d’un renouveau. Et, comme par hasard, nous nous sommes rencontrées le dernier jour de février, à la veille de ce mois du renouveau. J’en conviens, nous ne pouvons pas tous nous proclamer des leaders de la robotique, mais ne laissons pas les circonstances extraordinaires et leurs habiletés détourner notre attention des aspects plus familiers de leur histoire.
Pendant des générations, des gens sont venus au Canada pour réaliser leurs rêves. Certains ont vécu les pires situations pour avoir la chance de se bâtir une vie meilleure, tandis que d’autres ont fait des sacrifices considérables pour assurer la réussite de leurs enfants et petits-enfants. Aujourd’hui, tandis que nous soulignons le Nouvel An perse au Ismaili Centre, j’aimerais dire que toutes les personnes ici présentes peuvent s’identifier à ces histoires.
Prenez la communauté ismaélienne, par exemple, dont une grande partie a été accueillie au Canada en 1972, après avoir été chassée de l’Ouganda par Idi Amin. Comme tant d’autres, cette communauté a surmonté de grands obstacles et, bien entendu, ses membres sont des chefs de file dans toutes les professions de ce pays, de nos jours.
En effet, les Canadiens de tous les horizons peuvent s’identifier aux histoires d’espoir et de travail acharné. Ces histoires qui sont partagées dans nos communautés et qui, espérons-le, transcendent nos frontières.
Le Nouvel An perse est l’occasion de célébrer et de profiter d’un renouveau, mais il nous rappelle également notre privilège en cette ère de changement. En tant que Canadiens, nous avons la chance de vivre dans un pays où nos droits sont enchâssés dans notre Constitution, où nos libertés sont entérinées dans des lois. La Charte des droits et libertés veille à ce que tous les Canadiens puissent s’exprimer, pratiquer leur religion et défendre ce en quoi ils croient. Grâce à la Charte, tous les Canadiens ont le droit à un renouveau.
J’aimerais conclure sur les sages paroles d’un poète perse, Hafez, qui à mon avis saisit bien l’essence de cette fête.
« Le printemps et toutes ses fleurs rompent dans la joie leur vœu de silence. C’est l’heure de la célébration, et non celle du repos. » [Traduction]
Une fois de plus, merci de m’avoir reçu aujourd’hui dans le cadre de cette célébration. À tous ceux et celles qui se sont réunis autour des Haft sîn cette semaine et qui se réunissent pour les Jamat Kalmas (ph?) ce soir, je vous souhaite paix, santé, bonheur et prospérité pour cette nouvelle année.
Navroz Mubarak. Paix et bonheur à tous.
(Applaudissements)