Transcription - Le premier ministre Trudeau prononce un discours à la conférence VivaTech à Paris, en France
Le premier ministre Trudeau prononce un discours à la conférence VivaTech à Paris, en France
Mes amis, bonjour. Merci, Maurice, pour votre introduction. C’est toujours un plaisir d’être de retour à Paris, et je suis vraiment heureux d’avoir la chance d’être ici à VivaTech. Les évènements comme celui-ci réunissent des gens de l’industrie, des start-ups comme on dit en bon français, des hauts dirigeants, des investisseurs, des étudiants et des universitaires venus de partout dans le monde. Nous sommes ici aujourd’hui pour partager nos idées et nos meilleures pratiques, conscients des nombreuses occasions qui s’offrent à nous.
Nous vivons dans un monde numérique passionnant et en constante évolution. Et beaucoup de travailleurs et d’entreprises du Canada nous ont aidés à le bâtir, en étant des chefs de file de domaines comme la conception de jeux vidéo, la technologie financière ou l’apprentissage machine. Nos communautés sont plus interconnectées que jamais, ce qui permet aux vieux amis de renouer et aide les familles à partager des moments importants même si des milliers de kilomètres les séparent.
Les avancées technologiques ont véritablement redéfini notre quotidien. Il n’a jamais été aussi facile de prendre en main nos services bancaires. On peut trouver un emploi en un clic. L’intelligence artificielle révolutionne la médecine. Et on peut exploiter une entreprise en ligne moyennant quelques dollars par mois. Qui aurait cru, il y a à peine dix ans, que tout cela se pointerait à l’horizon? C’est incroyable, quand on y pense. Qu’en ce moment précis, le rythme des changements n’a jamais été aussi rapide et que plus tard, il ne sera jamais aussi lent qu’aujourd’hui.
La vitesse à laquelle nous continuerons d’innover, de résoudre des problèmes et de faire évoluer nos sociétés nous surprendra – de manière positive. Les possibilités qui s’offrent à nous sur le plan de la technologie sont immenses. C’est le moins qu’on puisse dire. Mais le changement – un changement qui survient rapidement – comporte également des risques. Ce que nous constatons aujourd'hui, c’est que la sphère numérique s’est transformée en Far West. Tout cela parce que nous, en tant que chefs de gouvernement et de l’industrie, n’en avons pas fait une véritable priorité. Pourtant, nous devons porter attention à ce qui se produit. La nature même de nos pays en dépend.
Vous savez, il y a deux ans, les Canadiens ont célébré le 150e anniversaire de notre confédération. Et, au cours de ces 150 dernières années, nous avons établi une série de normes qui régissent notre vie quotidienne et la façon dont on interagit les uns avec les autres. Des normes qui reflètent les valeurs qui sont au cœur de notre société canadienne, des valeurs d’ouverture, de respect, de compassion, la poursuite d’égalité et d’opportunités et de justice. Aujourd’hui, la réalité, c’est que le fossé entre le monde virtuel et le monde réel a disparu, et maintenant, on doit veiller à ce que ces normes et ces valeurs ne disparaissent pas elles aussi.
Quand 51 personnes ont été assassinées dans une mosquée en Nouvelle-Zélande et que le meurtrier a diffusé cela en direct sur Internet, ça ne nous a pas simplement ouvert les yeux, c’est la goutte qui a fait déborder le vase pour les dirigeants de gouvernements, les entreprises de technologies comme les vôtres et les citoyens du monde entier. Habituellement, quand de telles tragédies se produisent, nous offrons nos pensées et nos prières, nous disons les bons mots au bon moment, mais en fait nous ne faisons rien. Certains diront qu’au lendemain de tels attentats, nous ne devrions pas parler de politiques. Que nous devrions reporter ça à plus tard, quand la poussière sera retombée et les émotions ne seront plus aussi vives. Eh bien, je crois que quand 51 personnes sont assassinées et que le monde entier peut voir ces images en direct, c’est en plein le bon moment de parler de politiques.
Hier, avec des dirigeants aux vues similaires comme le président Macron et la première ministre Ardern, le Canada a adopté l’Appel à l’action de Christchurch. Nous sommes prêts à travailler avec le secteur privé, et surtout avec les gens dans cette salle, pour enrayer une fois pour toutes le contenu terroriste et extrémiste violent en ligne.
La tâche qui nous attend est énorme, je le sais. Mais opter pour le contraire, c’est-à-dire de ne rien faire, serait inacceptable. Les plateformes, en particulier, ont la responsabilité fondamentale de veiller à ce que la technologie qu’elles offrent au reste du monde ne soit pas utilisée pour répandre des discours haineux ou diffuser des gestes de violence. Et lorsque les algorithmes de certaines plateformes permettent ou même favorisent la propagation de contenu odieux, quelque chose doit changer.
L’appel à l’action de Christchurch constitue une étape importante et fondamentale, qui souligne ce que nous, membres de la communauté internationale, gouvernements, fournisseurs de services en ligne, devons faire pour rectifier la situation. C’est clair qu’on doit adopter une approche coordonnée à l’échelle mondiale, mais on doit également identifier des solutions chez nous, à l’échelle nationale. Les enjeux auxquels nous sommes confrontés sont complexes. Si nous voulons trouver des solutions réelles, des solutions durables, on doit absolument élaborer une stratégie globale, qui nous permettra de réglementer l’espace numérique.
Voici ce qui se passe vraiment. Les gens n’ont plus confiance dans les institutions numériques pour une foule de raisons. L’avenir des technologies et des données les inquiète. Des expériences de contagion émotionnelle aux importantes violations de la vie privée, ces préoccupations sont vraiment justifiées. Avant, les gouvernements avaient les outils nécessaires pour protéger leurs citoyens dans toutes les sphères. De nos jours, les citoyens vivent de plus en plus leur vie dans une sphère numérique qui n’est pas réglementée, alors ils deviennent très vulnérables. Les plateformes et les gouvernements doivent donc prendre leurs responsabilités au sérieux et veiller à la sécurité des internautes.
Il ne faut pas mettre ces problèmes sur le dos de gens comme Mark Zuckerberg ou oublier les avantages des réseaux sociaux; nous ne pouvons pas laisser la protection de l’intérêt public uniquement entre les mains des entreprises. Nous avons bien sûr besoin d’innovateurs – des petits, des moyens et des grands – qui trouveront de nouvelles idées, mais nous avons aussi besoin de gouvernements qui protègent l’intérêt public. Les entreprises sont là pour attirer des investissements et récompenser les investisseurs et les autres personnes qui prennent des risques. Les gouvernements, eux, sont là pour promouvoir l’innovation et la prise de risques, tout en établissant des garde-fous pour nous protéger des malheurs. Nous devons donc tracer la voie à suivre, même pendant que nous tentons de légiférer et de réglementer cet espace numérique qui évolue constamment. Il est essentiel que les pays déterminent de quelle façon ils prendront ces décisions cruciales à l’avenir.
C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, j’annonce que le Canada va agir. Nous allons lancer une toute nouvelle charte numérique. Cette charte présente les principes que le gouvernement et le secteur privé doivent suivre à l’égard de la sphère numérique, comme l’accès universel et la transparence. Elle nous orientera lors de l’élaboration de nouvelles politiques sur le numérique.
Grâce à ce nouveau cadre, notre gouvernement élaborera des politiques qui auront comme objectifs de rétablir la confiance des citoyens et de tenir les plateformes responsables. Parce que quand les gens ont confiance, et lorsque les plateformes sont tenues responsables, chacun d’entre nous est en mesure de tirer profit des nouvelles occasions qui s’offrent à nous. Cette nouvelle charte n’est que le dernier exemple des nombreuses mesures que nous avons adoptées. Lorsqu’on parle de rétablir la confiance des citoyens à l’égard des technologies, notre gouvernement a déjà identifié des problèmes, et mis en place des solutions. Le Canada est véritablement un chef de file à ce chapitre. Et on a fait preuve de leadership en ayant des conversations honnêtes avec les Canadiens, et avec les grandes plateformes, sur des questions comme les discours haineux, la désinformation et l’ingérence électorale.
La haine et l’extrémisme ont la vie facile en ligne. Personne ici ne dira le contraire. Dans l’anonymat que leur offre Internet, les gens peuvent intimider et harceler toute personne ayant un compte Twitter. Nous constatons que de plus en plus de personnalités publiques et de citoyens ordinaires décident de fermer leurs comptes de médias sociaux pour ces raisons. Ils se réduisent au silence parce que le discours qu’ils trouvent en ligne est devenu trop toxique. Qui pourrait le leur reprocher? Ce sont des commentaires que nous ne tolérerions pas dans la rue ou dans un lieu public. Souvent, les plateformes facilitent et encouragent ce comportement destructeur et, en conséquence, elles deviennent un terrain fertile pour les extrémistes. La puissance d’Internet combinée à des lacunes sur le plan de la surveillance font que les gens peuvent véhiculer leurs discours haineux et inciter à la violence sans quitter leur ordinateur, et sans subir de conséquences. Ce fiel se répand en ligne et déborde dans la vraie vie, avec toutes les conséquences fatales que l’on voit de plus en plus. Nous avons la responsabilité morale, en tant que dirigeants de gouvernements et d’entreprises, de dénoncer cette haine dès que nous en avons l’occasion. Nous devons agir de manière unie; nous devons nous défendre.
Au Canada, nous n’avons ménagé aucun effort. Nous avons travaillé avec différents partenaires, et avec les grandes plateformes, par l’intermédiaire du Forum mondial de lutte contre le terrorisme sur Internet, pour déceler et éliminer le contenu terroriste en ligne. Nous avons mis sur pied le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence, qui vise à mettre fin à la radicalisation qui mène à la violence. Nous avons intensifié nos enquêtes visant les groupes extrémistes et haineux, y compris les groupes néonazis qui prônent la suprématie blanche. En 2018, le Canada a parrainé la première résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur la prévention et la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles dans les contextes numériques. Et dans le cadre de notre dernier budget, nous avons annoncé un financement destiné à la mise en œuvre d’une stratégie robuste pour combattre le racisme. Ce sont des mesures essentielles, des mesures cruciales que nous devons prendre. Mais le travail ne s’arrête pas ici.
Les discours haineux ne sont pas le seul problème dans le monde numérique. La désinformation ébranle aussi la confiance des gens envers les plateformes. Facebook est, de loin, la plus grande source d’information en ligne au Canada. Les articles et les images sont partagés en un clic. Mais, de plus en plus, nous voyons que le contenu de ces articles ou les chiffres présentés dans ces images sont soit complètement faux, soit vraiment manipulés. Le pire, dans tout cela, c’est qu’ils sont souvent présentés comme de l’information véridique, et les gens qui n’ont pas le temps d’aller se perdre dans Internet pour les vérifier n’y voient que du feu. Au Canada, plus de six milléniaux sur dix admettent avoir cru à une fausse nouvelle. Et les gens qui les diffusent tirent avantage des mêmes caractéristiques des plateformes en ligne qui permettent à la haine et à l’extrémisme de se propager. La diffusion délibérée de fausses nouvelles nuit à la cohésion sociale et à la démocratie à très grande échelle.
Au Canada, notre ministre de la Santé a publié un message sur l’importance de la vaccination chez les enfants. Son message, sous forme d’avertissement un peu ironique, indiquait que les vaccins causent la vie adulte. Pendant deux jours, des anti-vaccins, des trolls et des robots ont complètement pris d’assaut son compte en y laissant des commentaires virulents. C’est un vrai problème. Alors, au Canada, nous avons lancé des initiatives sur la culture numérique et la résilience des citoyens pour que les gens puissent apprendre à déceler les campagnes de désinformation et à y résister.
Nous avons également entamé l’examen des lois sur la radiodiffusion et les télécommunications pour nous assurer qu’elles reflètent l’ère numérique dans laquelle nous vivons, que ce soit sur le plan des occasions ou des risques. Mais il reste toujours du travail à faire, et les entreprises devront en faire beaucoup. Les plateformes laissent tomber leurs usagers, et elles laissent tomber nos citoyens. Elles doivent prendre de grandes mesures pour contrer la désinformation. Si elles ne le font pas, nous les tiendrons responsables et elles auront des conséquences financières importantes.
L’ingérence électorale est liée à ce problème de confiance et à la propagation de fausses nouvelles. Je ne surprendrai personne en affirmant que des acteurs étrangers mènent des campagnes de désinformation pour influencer des élections nationales. Ils soulèvent de vrais enjeux qui sont importants pour les gens, et s’en servent pour exacerber les divisions sociales. Ils attisent la colère et la méfiance, ils minent la confiance des citoyens à l’égard de nos institutions démocratiques. En 2018, la moitié de toutes les démocraties avancées ayant tenu des élections nationales ont vu leur processus électoral ciblé par des menaces informatiques, dont la propagation de fausses nouvelles en ligne. C’est pourquoi, dans le cadre de notre présidence du G7, l’année passée, le Canada a annoncé la création du mécanisme d’intervention rapide du G7, une initiative visant à accroître la collaboration des pays du G7, en vue d’identifier, de prévenir, et de répondre aux menaces ciblant nos démocraties.
Certains d'entre vous savent peut-être que les Canadiens se rendront aux urnes en octobre prochain. C'est pourquoi nous avons créé un nouveau groupe de travail réunissant nos principaux services de renseignement et de maintien de l'ordre afin de cerner les menaces visant nos élections et de prévenir l'ingérence étrangère. De plus, nous avons chargé notre service de police national d'enquêter et de poursuivre en justice ceux qui tentent de porter atteinte à la démocratie canadienne. Nous avons également adopté une loi qui interdit aux organisations de diffuser des publicités payées avec des fonds étrangers. Elle interdit aux plateformes de vendre sciemment de la publicité électorale à des entités étrangères et exige de ces plateformes qu'elles tiennent un registre des publicités diffusées au cours d’une période électorale. Les Canadiens, et seuls les Canadiens, choisiront leur prochain gouvernement. Nous allons nous en assurer.
Ce sont quelques‑unes des mesures que nous prenons pour lutter contre la haine, la désinformation, et l’ingérence électorale en ligne au Canada. Mais la capacité d’intervention des gouvernements connaît aussi ses limites. Face à cette grande menace, une grande partie de la solution doit être mise en place par les plateformes. Mais un engagement qui n’entraîne aucune conséquence est inefficace. Lorsque les plateformes ne respectent pas leurs responsabilités, nous devons être en mesure de les tenir responsables. J’en aurais plus à dire sur ce sujet au cours des prochains mois, mais en attendant, je veux vous parler d’un autre problème de confiance qui existe en ce moment. Ce n’est pas un secret que les gens s’inquiètent de plus en plus du respect de leur vie privée, et du manque de contrôle qu’ils ont sur leurs propres données. Je pense par exemple au scandale de Cambridge Analytica, et à la surexploitation des renseignements personnels des utilisateurs de Facebook. On parle de millions d’utilisateurs, dont 622 000 Canadiens, qui ont vu leurs données exploitées à des fins politiques. À la base, le fait qu’un tel phénomène ait pu se produire est absolument inacceptable, mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Des moteurs de recherche, des hôtels, des sites de commerce électronique, des bureaux de crédit, des banques, nombreux sont ceux qui ont fait l’objet de violation de données personnelles importantes et hautement médiatisées, au cours des dernières années. C’est la preuve que les géants de l’industrie n’en font pas assez pour protéger les renseignements personnels des utilisateurs.
À l'heure actuelle, les données des utilisateurs sont détenues ou contrôlées en très grande majorité par un petit nombre de plateformes. Les Canadiens, comme d'autres, s'inquiètent à juste titre de l'utilisation des renseignements personnels par les entreprises de médias sociaux et ils veulent des règles claires pour protéger leurs renseignements personnels. Eh bien, en tant que gouvernement fédéral, nous croyons que les Canadiens devraient avoir plus de contrôle sur leurs propres données et qu'ils devraient pouvoir déplacer leurs données et les emporter avec eux. Nous aurons beaucoup plus à dire à ce sujet très bientôt, notamment lors du prochain Sommet du Partenariat pour un gouvernement ouvert à Ottawa. Navdeep Bains, ministre de l'Innovation du Canada, qui est également ici aujourd'hui, dévoilera sous peu notre charte numérique et présentera une série d'initiatives qui guideront notre politique sur les données pour l'avenir. Son mandat comprend, entre autres, la réforme des lois canadiennes sur la protection des renseignements personnels et l'examen de l'incidence de la transformation numérique sur le cadre et les règles du Canada régissant la concurrence et la pratique antitrust.
En raison de l’influence et de la présence importantes de ces grandes entreprises dans la vie quotidienne des gens, les gouvernements doivent avoir les bons outils en place pour protéger leurs citoyens. D'autres ministres vous feront part de nouvelles mesures sous peu, car nous avons adopté une approche pangouvernementale pour réaliser cette tâche importante.
Dans l’ensemble, ces nouvelles mesures, qui s’ajoutent à celles qu’on a déjà mises en place, constitueront une base solide en vue de rétablir la confiance des citoyens à l’égard de l’espace numérique. Le Canada montre la voie à suivre quant à la façon d’aborder les discours haineux, la désinformation, l’ingérence électorale, les renseignements personnels et le contrôle des données. Et bientôt, nous disposerons d’une charte numérique, d’un guide qui nous aidera à façonner l’avenir de notre pays. Mes amis, je crois que tous les pays du monde doivent se doter d’une stratégie numérique globale. On doit faire en sorte que les gens se sentent en sécurité, on doit faire en sorte qu’ils possèdent les outils nécessaires pour naviguer l’espace numérique, que ce soit sur le plan de leur bien-être mental et physique, ou sur celui du respect de leurs renseignements personnels. Et les géants de l’industrie, quant à eux, doivent absolument intervenir de façon beaucoup, beaucoup plus déterminée. Certaines entreprises ont commencé à le faire, mais encore beaucoup de travail nous attend, parce que la réalité, c’est que les gens en ont assez, et que le statu quo ne suffit plus.
Les gouvernements, l'industrie et les citoyens ont tous un rôle à jouer dans le façonnement du nouveau paysage numérique. Nous aurons tous notre mot à dire sur la façon d'accroître la réglementation et le consentement à l'égard des nouvelles technologies. En apaisant les craintes et les anxiétés des gens et en rétablissant la confiance dans le monde numérique, nous pouvons nous concentrer sur les avantages incroyables de la technologie. Nous pouvons améliorer les services bancaires, rationaliser les recherches, innover dans le domaine de la médecine et faciliter l'accès aux entreprises.
Nous avons la capacité d’accroître le nombre d’opportunités offertes aux gens et de bâtir des sociétés plus fortes, alors allons de l'avant dans la bonne direction. À la suite de l'attentat de Christchurch, les médias sociaux ont aidé à la coordination de chaînes de prière et de veillées dans les communautés du monde entier; 98 % des vidéos que YouTube supprime pour leur contenu extrémiste violent sont signalées instantanément par des algorithmes d'apprentissage machine. Et après l’accident tragique de l’autobus des Broncos de Humboldt, une campagne GoFundMe a fourni un soutien crucial aux familles en deuil. C'est la véritable puissance de la technologie. Elle nous relie les uns aux autres, rend notre vie meilleure et plus facile et, parfois, nous donne de l'espoir.
Alors, à tous les dirigeants présents dans cette salle : rétablissons la confiance dans l'espace numérique, accordons la priorité aux gens et, ensemble, continuons à bâtir un avenir meilleur pour tous.
Merci beaucoup tout le monde.