Transcription - Le premier ministre Trudeau tient un point de presse au Sénégal
Le premier ministre Trudeau tient un point de presse au Sénégal
Bonjour à tous, merci d’être des nôtres. Avant d’aller plus loin, je tiens d’abord à remercier le président Sall, mon cher ami Macky, et tous les Sénégalais pour leur accueil chaleureux. J’ai été reçu avec, et j’apprécie, la Teranga Sénégalaise.
Le Canada et le Sénégal entretiennent des relations solides depuis longtemps, basées sur une langue et des valeurs communes. Des valeurs comme la démocratie, l’égalité et la paix. Or, ce qui nous amène aujourd’hui ici aujourd’hui, c’est d’abord une ambition commune pour l’avenir. Les défis auxquels notre monde est confronté sont nombreux, on le sait. Les changements climatiques, les inégalités sociales, les menaces à la sécurité et à la paix, et j’en passe.
Des milliers de kilomètres et un océan séparent le Canada du Sénégal, mais ces enjeux nous touchent tous. Dans notre monde interconnecté, la collaboration entre pays qui partagent non seulement des valeurs similaires, mais une vision similaire de l’avenir auquel ils aspirent est plus que nécessaire. C’est donc dans cet esprit d’amitié que nous sommes en visite au Sénégal cette semaine, et notre séjour s’annonce chargé. Plus tôt ce matin, je me suis rendu à l’Île de Gorée, j’ai été bouleversé et ému de retracer le passage douloureux et déchirant emprunté par tant d’hommes et de femmes contraints à l’esclavage. Je me souviendrai de cette visite toute ma vie.
Par la suite, je me suis entretenu avec le président Sall. Nous avons eu la chance de discuter des défis et des opportunités qui se présentent à nous. D’abord, nous avons réaffirmé notre engagement à faire rayonner la francophonie. En tant que fiers pays francophones, nous savons que c’est essentiel d’investir dans nos jeunes, de faire rayonner notre langue dans le monde numérique et d’offrir à tous les francophones du monde une chance réelle et égale de réussir.
Le président et moi avons aussi mis l’accent sur l’économie, et nous nous sommes fixé comme objectif d’accroître le commerce entre nos deux pays. Le Sénégal est le moteur économique de l’Afrique francophone, et un pôle commercial majeur sur le continent. Pour les entrepreneurs canadiens, cela représente une opportunité en or. En multipliant les ponts entre nos deux pays, les entreprises pourront étendre la portée de leurs activités, créer de bons emplois et contribuer à la croissance de nos économies respectives.
Finalement, nous avons discuté de la contribution du Canada aux efforts de maintien de la paix dans la région. Le Canada participe avec le Sénégal à la MINUSMA, qui a pour but d’instaurer la paix et la stabilité au Mali. Nos courageux membres des Forces armées risquent leur vie ensemble pour assurer la sécurité du Sahel. De plus, l’été dernier, le Canada a été invité à se joindre à l’alliance pour le Sahel à titre d’observateur. L’objectif de cette plateforme, lancée par la France, l’Allemagne, l’ONU et la Banque africaine de développement, est de financer des initiatives qui font la promotion de la paix et de la stabilité dans la région. Ces démarches sont la preuve que les pays de l’Afrique de l’Ouest, dont le Sénégal, peuvent compter sur le Canada alors qu’ils font face à ces défis importants.
Plus tard aujourd'hui, je vais participer à l’inauguration d’un nouveau centre de recherches pour le développement international ici, à Dakar. Partout au Sénégal, des jeunes façonnent l’avenir. Des scientifiques et des innovateurs s’attaquent aux plus grands défis visant notre monde, comme les changements climatiques et les inégalités entre les sexes. Ils ont un talent et un potentiel énormes, et le Canada souhaite être leur partenaire. Par l'entremise de ce nouveau bureau, nous voulons aider ces jeunes à atteindre de nouveaux sommets et faire en sorte que tout le monde puisse contribuer à sa façon à façonner l’avenir. Comme les Canadiens me l’ont souvent entendu dire, la seule façon de bâtir un avenir plus prospère est de le faire avec la participation des femmes et des filles. C’est pourquoi le gouvernement du Canada investira 10 millions de dollars, en partenariat avec la Banque mondiale, pour soutenir l’éducation des filles dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques. Nous allons également financer la recherche faite dans les CRDI en vue d'améliorer la santé sexuelle et reproductive et faire de nouveaux investissements pour aider les femmes à devenir des agentes de changement. En fait, c’est l’un des fondements de notre politique de développement, parce que lorsque les femmes et les filles réussissent, les économies croissent davantage, et des pays tout entiers s’épanouissent.
On doit arrêter de demander pour l’inclusion des femmes et des filles, et plutôt demander comment on peut continuer de tolérer leur exclusion. Nous connaissons les faits, nous avons vu les données, nous constatons les résultats positifs. Augmenter la participation des femmes dans tous les domaines mène à de meilleurs résultats, pas juste pour les femmes, mais pour nos entreprises, nos communautés et notre économie. Demain, je rencontrerai des femmes sénégalaises qui participent aux missions de la paix, grâce à la participation du Sénégal à l’initiative Elsie, et à son engagement à inclure plus de femmes dans ce domaine. J’aurai également l’occasion de m’entretenir avec des jeunes à l’Université Cheikh Anta Diop, et d’échanger avec des représentants du milieu des affaires. Toutes ces activités nous permettront de tracer les grandes lignes d’une coopération renouvelée entre le Canada et le Sénégal.
Je suis très heureux d’être ici à Dakar cette semaine pour discuter de l’avenir de notre relation, et je suis impatient de poursuivre notre programme. Mais, encore une fois, je tiens à remercier sincèrement mon ami Macky de son accueil chaleureux. J’ai hâte de poursuivre notre travail conjoint et de continuer à découvrir ce magnifique pays dont tu m’as si souvent parlé.
Merci, Macky, j’ai hâte de prendre les questions.