Transcription - Allocution sur les mesures pour soutenir les Canadiens pendant la COVID-19
Allocution sur les mesures pour soutenir les Canadiens pendant la COVID-19
Bonjour à tous.
Je veux commencer ce matin en vous parlant des actes de violence contre les Canadiens noirs et les Autochtones qui ont été signalés au cours des derniers jours et des vidéos dans lesquelles on peut voir de tels actes.
Je veux aussi vous parler de ce que ça signifie pour notre pays et la voie qu’on va suivre pour l’avenir.
Vendredi dernier, j’ai participé à un rassemblement sur la Colline du Parlement pour manifester mon appui et écouter ce que les dirigeants communautaires et les Canadiens noirs avaient à dire.
Je vous ai vus et je vous ai entendus.
Vous dénoncez la discrimination systémique, le racisme et les préjugés inconscients.
Vous demandez qu’on passe à l’action et qu’on le fasse maintenant.
Nos communautés subissent les inégalités et le racisme en ce moment, incluant dans le contexte de la pandémie.
Il suffit de regarder une carte des cas de COVID-19 à Toronto et à Montréal pour constater que les Canadiens noirs sont plus durement touchés par la COVID-19.
Je suis là pour écouter les revendications des Canadiens noirs.
Je vous entends dénoncer la discrimination systémique, le racisme, les préjugés inconscients qui persistent chez nous.
Et je suis prêt à passer à l’action.
La réalité, c’est que beaucoup de gens dans notre pays ne se sentent pas protégés par la police.
En fait, ils ont peur de la police.
Ce simple fait est grave en soi.
Mais la discrimination systémique et le racisme au Canada vont bien au-delà des services de police.
Ils concernent aussi la pauvreté et la santé mentale.
Des gens sont trop souvent traités comme des criminels au lieu de recevoir l'aide dont ils ont besoin.
En tant que gouvernements, on doit travailler ensemble.
En tant que dirigeants, on doit reconnaître que ces problèmes sont liés à l'inégalité économique et à la racialisation de la pauvreté.
On doit adopter des mesures ambitieuses pour remédier à la situation.
Notre gouvernement a promis de s'attaquer au racisme systémique et à l'injustice.
On savait que ce travail devait s'inspirer des expériences vécues par les communautés racialisées et les peuples autochtones.
On a donc écouté.
Et on a travaillé ensemble pour changer les choses.
On a investi dans des ressources en matière de santé mentale et dans des programmes destinés aux jeunes Canadiens noirs.
On a travaillé à combler les lacunes dans les services destinés aux communautés autochtones.
On a octroyé des fonds à Statistique Canada afin qu'il puisse créer un carrefour de statistiques sur le genre, la diversité et l'inclusion.
Et ce travail a abouti à la publication de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme pour 2019‑2022, et à la création du Secrétariat de lutte contre le racisme.
L'automne dernier, on a nommé un ministre dont le mandat portait précisément sur la diversité et l'inclusion.
Ensemble, on a fait des progrès.
On a notamment apporté un soutien à des groupes comme la Black Health Alliance et construit de nouvelles écoles pour les enfants autochtones.
Mais vous dites que ce n'est pas suffisant, et je vous entends.
Je vous entends quand vous dites que ces progrès ne permettront pas de résoudre le racisme systémique.
Et je suis d’accord.
Comme en témoignent les nombreux rapports inquiétants de violence contre les Canadiens noirs et les Autochtones, on sait qu’on doit en faire beaucoup plus.
Et on doit le faire maintenant.
Vendredi dernier, j'ai eu une discussion avec le Cabinet qui se poursuivra plus tard aujourd’hui.
J’ai parlé avec la commissaire Lucki de la GRC ce matin.
La commissaire m’a assuré qu’elle utilisera tous les outils à sa disposition pour prendre des mesures rapides et rigoureuses.
Durant notre discussion, on a parlé du recours à des caméras corporelles.
Je m’engage à soulever cette question auprès des dirigeants des provinces cette semaine, afin qu’on puisse aller de l’avant le plus rapidement possible.
Le ministre Blair a également réaffirmé son engagement à améliorer les services de police autochtones.
Et plus tard aujourd’hui, je prendrai part à une réunion-bilan sur la réconciliation pour discuter de notre travail avec les communautés autochtones.
Je vous promets que ce travail continuera à accélérer le rythme du changement.
Parce que vous méritez qu’on prenne de réels engagements, le plus tôt possible, pour nous attaquer aux causes fondamentales de ces enjeux.
Les choses doivent changer.
Mais réparer des siècles d’injustice, d’exclusion et de violence, ça ne se fait pas du jour au lendemain.
Il faut travailler ensemble et il faut travailler fort.
Aujourd’hui, je m’engage à continuer à mener la charge.
Et notre gouvernement va travailler aussi fort et aussi vite que possible pour bâtir un pays plus juste et meilleur avec vous.
Il ne fait aucun doute que les derniers mois ont été plus difficiles que quiconque aurait pu imaginer.
La pandémie a affecté les gens différemment.
Mais peu importe qui vous êtes ou les défis auxquels vous êtes confronté, un petit coup de main peut faire toute la différence.
Votre employeur a peut-être été en mesure de vous garder en poste grâce à la subvention salariale, un programme qui soutient 2,5 millions d’emplois.
Peut-être avez-vous reçu de l’aide supplémentaire grâce à l’Allocation canadienne pour enfants ou peut-être allez-vous recevoir le montant supplémentaire accordé aux aînés admissibles à la Sécurité de la vieillesse.
Vous êtes peut-être l’un des 500 000 jeunes qui ont obtenu la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants pour les aider à payer leurs frais de scolarité l’année prochaine.
Au cours des derniers mois, on a travaillé fort pour aider les gens à traverser cette crise.
Et les programmes qu’on a lancés et les investissements qu’on a faits font une vraie différence.
Je pense par exemple à une histoire qu’Anthony Housefather m’a racontée sur l’entreprise montréalaise Franklin Empire, dans sa circonscription, qui fabrique des produits électriques.
Cette entreprise familiale existe depuis quatre générations et emploie plus de 500 personnes au Québec et en Ontario.
Le business allait bien, mais quand la pandémie est arrivée, ils ont dû fermer leurs ateliers et leurs chaînes de montage.
Ils voulaient garder leurs employés, mais ils ne pouvaient pas y arriver seuls.
Et c’est là que la Subvention salariale d’urgence est entrée en jeu.
Ils ont pu réembaucher tous leurs employés et avec notre soutien, leur verser leur plein salaire.
On parle de 500 personnes et familles qui reçoivent leur chèque de paie comme d’habitude, malgré la pandémie.
Ce n’est qu’un exemple, mais ça démontre pourquoi les programmes comme la Subvention salariale d’urgence sont si importants.
Mais on sait qu’il reste encore du travail à faire.
Vendredi dernier, j’ai annoncé que le gouvernement fédéral allait consacrer 14 milliards de dollars à l’établissement d’un accord sur la relance sécuritaire avec les provinces et les territoires. Ça va faire en sorte que tous les Canadiens puissent avoir les choses dont ils ont besoin alors qu’on se prépare à rouvrir notre économie.
Pour l’instant, on travaille avec les premiers ministres pour planifier la relance au cours des prochains mois.
Et nos efforts de planification tiendront compte des nouvelles réalités des gens.
Si vous travaillez dans un hôpital ou dans une entreprise qui s’apprête à rouvrir ses portes, vous aurez besoin d’équipement de protection individuelle pour rester en sécurité.
Si vous retournez au travail, vous aurez peut-être besoin de services de garde ou de transport en commun ou de l’option de prendre un congé si vous êtes malade.
Si vous êtes un aîné, ou êtes plus vulnérable à la COVID-19, vous aurez peut-être besoin d’un soutien supplémentaire.
Voilà certaines des choses auxquelles pensent les Canadiens.
On y pense donc nous aussi.
Les provinces et les territoires font tous face à des réalités différentes en ce moment et on doit en tenir compte lorsqu’on envisage les prochaines étapes.
Mais peu importe où vous vivez, on travaille avec votre premier ministre pour conclure un accord sur la relance qui va nous permettre d’assurer ensemble votre santé et votre sécurité.
En plus de collaborer sur cet accord, les premiers ministres et moi avons aussi discuté des Canadiens qui sont séparés de leurs proches à cause de la fermeture des frontières.
On veut évidemment que les familles soient ensemble, mais notre priorité demeure la sécurité des Canadiens.
On va donc instaurer une exemption limitée qui va permettre aux membres de la famille immédiate des citoyens ou des résidents permanents à entrer au Canada, principalement des conjoints, des enfants, et les parents d’enfants mineurs.
Mais je veux être clair.
Toute personne qui entre au pays va devoir s’isoler complètement pendant 14 jours.
Je sais que le ministre Mendicino en aura plus long à dire là-dessus plus tard aujourd'hui.
C’est une période incroyablement difficile pour ceux qui sont séparés de leur conjoint ou conjointe, de leur enfant, de leur mère ou de leur père.
On comprend cela.
C’est pourquoi on instaure une exemption limitée pour permettre aux membres de la famille immédiate de citoyens ou de résidents permanents de venir au Canada.
Mais je veux être clair.
Toute personne qui entre au pays doit se mettre en quarantaine pendant 14 jours.
Et si vous ne suivez pas ces règles, vous pourriez vous exposer à de lourdes sanctions.
Je sais que le ministre Mendicino en aura plus à dire sur ce sujet plus tard aujourd’hui.
Je sais qu’après ce printemps très mouvementé, bien des gens espèrent que l’été sera plus facile.
Les choses commencent à s’améliorer pour tout le monde.
Mais on sait qu’il reste encore beaucoup de travail à faire.
Et les Canadiens peuvent compter sur notre appui dans les mois et les semaines à venir.
Merci.