Transcription - Allocution virtuelle pour le 75e anniversaire de l’Assemblée générale de l’ONU
Allocution virtuelle pour le 75<sup>e</sup> anniversaire de l’Assemblée générale de l’ONU
Bonjour à tous.
Monsieur le Président et chers collègues délégués.
C’est un honneur de vous adresser quelques mots à l’occasion du 75e anniversaire des Nations Unies.
Mes amis, il aurait été préférable de célébrer cette grande date ensemble. En personne, et dans un contexte plus agréable.
Mais le fait que nous continuons à tenir des rencontres virtuellement met en évidence l’ampleur de la crise à laquelle nous sommes confrontés et la nécessité de nous unir pour y faire face.
La dure réalité c’est que notre monde est en crise.
Et pas seulement à cause de ces derniers mois. Pas seulement à cause de la COVID-19.
Mais à cause des dernières décennies. Et à cause de nous tous.
Les changements climatiques, l’extrémisme violent, la multiplication du nombre de personnes déplacées et de migrants. Telles sont les crises d’un système qui ne fonctionne plus aussi bien qu’il le devrait.
Nous ne pouvons pas attendre que quelqu’un d’autre corrige la situation. Nous ne pouvons pas tous attendre que certains d’entre nous règlent nos problèmes.
Nous devons tous agir, car nous sommes tous en danger.
Plus que jamais, la communauté internationale doit unir ses forces et redoubler d’efforts pour trouver des solutions et défendre un ensemble d’idéaux et de principes communs.
L’ONU nous permet de réaliser ce travail depuis 75 ans maintenant.
Mais notre travail ensemble n’a pas été assez. Aujourd’hui, au milieu de cette crise, c’est plus évident que jamais.
Depuis sa création, l’Organisation contribue à changer concrètement la vie de millions de personnes dans le monde.
On a lutté contre le sida, éradiqué la variole, mis fin à des guerres et évité des famines.
Les Nations Unies sont devenues un filet de sécurité mondial pour les personnes les plus vulnérables.
Elles ont mis en lumière des problèmes qui étaient autrefois cachés, tels que l’esclavage moderne et l’utilisation d’enfants soldats.
L’ONU a une énorme capacité de mobilisation. Elle met en évidence les défis auxquels nous sommes confrontés et propose des solutions.
Mais sa capacité à agir, à améliorer la vie des gens dans le monde entier, dépend de la volonté politique de ses États membres.
La pandémie de COVID-19 a changé la façon dont nous vivons et a emporté des centaines de milliers de personnes.
Elle a engorgé nos systèmes de santé et paralysé nos économies.
Elle a mis le doigt sur les inégalités mondiales en matière de soins de santé, d’accès à la nourriture et de soutien social.
Mais derrière les défis se cachent aussi des possibilités.
Et aujourd’hui, alors que nous nous efforçons de protéger les personnes, nous avons la possibilité de bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants.
L’héritage de cette pandémie et notre réponse collective pour la combattre ne doit pas se traduire par une accentuation des inégalités ou un isolationnisme accru.
Tout en nous concentrant sur la reprise dans nos pays respectifs, nous devons rester fidèles aux objectifs et aux principes qui ont été établis lors de la fondation des Nations Unies il y a 75 ans.
En fait, nous devons redoubler d’efforts.
Nous devons travailler ensemble pour faire en sorte que nos institutions évoluent et en fassent davantage.
Pour qu’elles soient en mesure de relever les défis d’aujourd’hui et pour veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Le Canada était là au début, et le Canada continuera d’être là.
Parce que nous savons que nous pouvons accomplir davantage ensemble. Unis en tant que nations, en tant que communautés et en tant que peuples.
La vie de milliards de personnes est en jeu.