Transcription - Allocution lors des dialogues avec les premiers dirigeants de l’APEC
Allocution lors des dialogues avec les premiers dirigeants de l’APEC
Merci à tous de me donner l'occasion de m’adresser à vous dans le cadre du Dialogue des dirigeants d’entreprises de l'APEC de cette année. Cette pandémie est véritablement un problème d’envergure mondiale. Non seulement parce que chaque pays et chaque région du monde ont été touchés, mais également parce qu’aucune catégorie de la société, aucune industrie, aucun aspect de la vie quotidienne n’a échappé à ses bouleversements.
Il s’agit d’une crise sanitaire et d’une crise économique.
C’est une crise d’inégalités et une crise commerciale.
Il ne s’agit pas de défis négligeables. Et l’heure n’est pas aux demi-mesures.
Partout dans le monde, le consensus qui se dégage de plus en plus est que nous devons réfléchir de manière audacieuse.
C’est notre chance de rebâtir des sociétés plus justes et des économies plus résilientes. Et c’est ce dont je veux vous parler aujourd'hui. Au Canada, durant la première vague de la pandémie, notre gouvernement a mis en place les plus vastes mesures économiques de notre génération – des mesures qui ont aidé directement des millions de personnes.
Pour les familles, c’est ce qui a fait la différence entre pouvoir payer le loyer ou devoir déménager. Pour les entreprises, c’est ce qui leur a permis de rester ouvertes au lieu de devoir fermer leurs portes.
Cet hiver, nous devons faire face à une deuxième vague de la pandémie. Et comme nous l’avons fait durant la première vague, nous effectuons des investissements judicieux pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte.
À ce sujet, nous avons prolongé les programmes qui ont permis à de nombreux employeurs de rester en affaires, notamment en les aidant à payer leur loyer ou leurs employés, ou en leur accordant des prêts pour créer des emplois.
Et notre soutien ne s’arrête pas là.
Nous concentrons nos efforts sur l’aide à apporter aux Canadiens dans les mois qui viennent, tout en plaçant les gens en position de réussir au cours des prochaines années. L’un des meilleurs moyens d’y parvenir consiste à prendre des mesures vastes et concrètes pour le climat.
Je n’ai pas besoin de vous dire que les consommateurs et les investisseurs internationaux exigent – et récompensent – l’action pour le climat. C’est la direction que prend le monde, et c’est également celle que prend le Canada.
Aujourd'hui, notre gouvernement dépose un projet de loi qui consolide notre engagement à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
C’est un objectif ambitieux. Mais nos enfants, notre économie et notre avenir ne méritent rien de moins.
La carboneutralité sert autant à éviter les pires conséquences des changements climatiques qu’à créer de bons emplois et une économie compétitive pour les années à venir.
Pour atteindre cet objectif, nous travaillerons avec tous les acteurs de la société, y compris le secteur privé. Déjà, de nombreuses entreprises d’envergure mondiale comme les vôtres tracent la voie à suivre en matière de carboneutralité. Alors, traçons‑la ensemble.
Si nous avons tiré une leçon de cette pandémie, c’est que nous ne pouvons pas nous replier sur nous‑mêmes. Pour protéger les gens et rebâtir une économie forte et résiliente, nous devons tendre la main aux autres.
La collaboration est la meilleure façon de créer de bons emplois et de favoriser une croissance partagée.
C’est aussi la meilleure façon de lutter contre les changements climatiques et de promouvoir le commerce international. Avant la pandémie, notre gouvernement s'était engagé à promouvoir des échanges commerciaux progressistes. Aujourd'hui plus que jamais, nous savons que c'est la voie à suivre.
Le Canada a déjà négocié des accords de libre-échange avec des partenaires du monde entier, qu’on parle du nouvel ALÉNA ou de l’AECG conclu avec l’Europe. Et nous continuons d’examiner de nouvelles occasions d’élargir le commerce et l’investissement, particulièrement en Asie-Pacifique.
En tant que pays fier de sa côte pacifique et comme membre fondateur de l’APEC, nous travaillons depuis longtemps avec des partenaires de l’Asie-Pacifique afin de promouvoir un commerce avantageux et progressiste et de défendre un système fondé sur des règles.
Nous voulons faire en sorte que les Canadiens – et les entreprises canadiennes – aient accès à ces marchés dynamiques, qui ont un potentiel énorme de générer une prospérité commune. Après tout, cette collaboration est logique. Les villes comme Vancouver ne sont pas seulement des portes d’entrée sur le Pacifique, mais également des carrefours pour le commerce entre le Canada et l’Asie.
C’est pourquoi nous sommes l’un des premiers pays à avoir ratifié le Partenariat transpacifique global et progressiste. Et c’est aussi pourquoi nous continuons d’examiner le potentiel d’un éventuel accord de libre-échange ANASE-Canada.
En élargissant nos débouchés dans ces pays, nous pouvons créer encore plus de bons emplois pour la classe moyenne et soutenir encore plus d’entrepreneurs, qui sont le moteur de la croissance économique. Nous ouvrons de nouvelles possibilités non seulement pour les Canadiens, mais aussi pour les entreprises qui choisissent d’investir au Canada.
L’heure est venue pour le Canada d’être un chef de file. Et nous voulons que vous le soyez avec nous. Bien entendu, j’ai un léger parti-pris, mais si j’étais un dirigeant d’entreprise d’envergure mondiale qui cherche un nouveau marché, choisir le Canada irait de soi.
Parce qu’en plus de notre solide plan pour aider les gens et les entreprises durant cette crise,
En plus de nos accords commerciaux qui nous ouvrent l’accès à l’économie mondiale,
En plus de l’incroyable stabilité de nos systèmes bancaire, juridique et politique, même au beau milieu d’une crise mondiale,
En plus de tout cela, le véritable avantage du Canada réside dans sa population.
La main-d’œuvre du Canada compte parmi les plus scolarisées et les plus diversifiées du monde. Et bien qu’on n’ait jamais douté de la créativité et de la résilience des Canadiens, cette pandémie a montré encore une fois qu’ils réussissent, quoi que la vie leur réserve.
Le Canada est prêt pour la suite des choses. Tout comme vous. Pendant que nous voyons notre monde se transformer plus rapidement qu’on ne l’aurait jamais cru possible, et au moment où nous sommes appelés à relever les défis et à saisir les possibilités de cette pandémie, nous avons l’occasion de bâtir quelque chose de nouveau.
Alors, bâtissons ensemble.
Merci beaucoup.