Transcription - Protéger plus d’espaces naturels en partenariat avec les peuples autochtones
Protéger plus d’espaces naturels en partenariat avec les peuples autochtones
En 2018, on a travaillé avec les Premières Nations du Dehcho pour créer Edéhzhíe, qui est devenue la première aire protégée et de conservation autochtone du Canada. Dans les Territoires du Nord-Ouest, Edéhzhíe représente un territoire de plus de 4 000 kilomètres carrés qui protège les eaux d'amont, abrite le caribou boréal et revêt une importance culturelle et spirituelle pour les Dénés du Dehcho et les Tlichos. Il s'agissait et il s'agit toujours d'une étape importante dans notre volonté de non seulement protéger la nature, mais aussi de le faire correctement en travaillant en partenariat avec les communautés autochtones et en écoutant les Autochtones qui nous disent que la réconciliation et la conservation doivent aller de pair et que si Edéhzhíe a été un pas important sur notre route commune, alors ce qu’on annonce aujourd'hui est un bond en avant.
Ce matin, j'annonce que le Canada va investir jusqu'à 800 millions de dollars dans quatre grands projets de conservation dirigés par les Peuples autochtones d'un bout à l'autre du pays, qui représentent un total de près d’un million de kilomètres carrés.
(Applaudissements)
Il va y avoir un projet de conservation dans la zone marine du Grand Ours dans l'Ouest et un autre dans le nord de l'Ontario, le projet de conservation des Omushkego, un projet dans la région de Qikiqtani, au Nunavut, et un dernier projet dans les Territoires du Nord-Ouest. Chaque projet est unique en son genre et dans quelques instants, leurs représentants vont vous en parler davantage.
Le Canada va investir jusqu'à 800 millions de dollars afin d’appuyer quatre grands projets de conservation dirigés par les Autochtones à travers le pays qui couvrent près d’un million de kilomètres carrés. Chacun de ces projets est particulier, parce que chacun est conçu par et pour les communautés. Sur la côte du Pacifique dans la zone marine du Grand Ours, on aide un groupe qui représente 17 Premières Nations à mettre sur pied une initiative biorégionale intégrée de conservation et de durabilité du milieu marin. Au nord, il y aura des forêts boréales, des rivières et des terres protégées dans les Territoires du Nord-Ouest dans le cadre d'un projet qui constitue un partenariat entre 30 gouvernements autochtones du territoire, soutenu par le gouvernement du Canada. De là, à l'est et encore plus au nord se trouvent la région de Qikiqtani et un vaste réseau d'eaux et de terres protégées, sauvegardées grâce à l'intendance et à la gouvernance inuites fondées sur l'Inuit Qaujimajatuqangit, puis au sud, à l'ouest de la baie James, dans la troisième plus grande zone humide du monde et dans une vision de l'intendance menée par la nation crie omushkego.
Ces projets visent autant à assurer le bien-être des communautés qu'à protéger la nature. On sait que pour créer des emplois et favoriser une économie forte, il faut absolument lutter contre les changements climatiques. Eh bien, c'est la même chose pour la protection de la nature.
Les communautés ont été claires. La protection des terres et des eaux contribuera à bâtir un avenir solide pour les générations à venir. En tant que gouvernement, notre rôle est d'écouter et de soutenir cette vision. C'est l'approche qu’on a adoptée dans le cadre d'autres initiatives, comme le Programme des gardiens autochtones, qui aide les Premières Nations, les Inuits et les Métis à assurer l’intendance des terres, des eaux et des glaces traditionnelles. Notre approche concernant ces nouveaux projets est celle d’un partenaire, aux côtés d'autres personnes qui se sont engagées à accomplir cette tâche. Je tiens également à saluer les dirigeants de fondations et d'organisations philanthropiques qui ont contribué à faire de ces quatre projets une réalité. Après tout, la conservation et la protection nécessitent de l'argent pour les travaux d'aménagement du territoire, pour le financement des communautés en matière d'intendance et de surveillance, pour l’appui aux emplois locaux et à la croissance. Il faut des ressources pour créer une économie de la conservation dans laquelle s’occuper de la terre devient une possibilité de carrière et où les gens peuvent être les gardiens de leur propre foyer. En travaillant ensemble, nous sommes en mesure de fournir ce soutien aussi important que nécessaire. Aucun partenaire à lui seul ne pourrait prêter l’argent nécessaire, et cela m'amène à dire pourquoi il est important de l’annoncer aujourd'hui, pendant que le Canada accueille le monde à la plus grande COP de la nature qu’on a vu.
Aujourd'hui, on a fait un grand pas dans la protection de la nature et on l'a fait en partenariat. Ici, tous réunis à Montréal, on appelle tout le monde à passer à l'action. Le monde entier doit en faire plus pour protéger la nature, mais on doit aussi bien le faire. J'espère que les autres pays vont se mobiliser. On espère que les deux prochaines semaines vont confirmer notre engagement collectif pour mener une action mondiale. On a beaucoup à faire pour protéger la nature et on a beaucoup à faire pour avancer sur le chemin de la réconciliation, et aujourd'hui, on démontre qu'on le fait ensemble.