Transcription - Le premier ministre Trudeau prononce une allocution après le Sommet du G7 à Hiroshima, au Japon
Le premier ministre Trudeau prononce une allocution après le Sommet du G7 à Hiroshima, au Japon
Bonjour, tout le monde. Je veux commencer par remercier le premier ministre Kishida et le Japon pour leur accueil. Les pays du G7 sont nos alliés et nos amis les plus proches. On a eu une semaine très productive. On a parlé d’économie, de sécurité, de lutte contre les changements climatiques, et de plusieurs autres sujets qui sont importants pour nos populations et pour le monde.
Cette semaine, avec nos alliés du G7, on a réaffirmé notre soutien à l’égard de l’Ukraine. Comme vous le savez, jeudi, le Canada a imposé de nouvelles sanctions visant des individus et des entités qui fournissent des technologies militaires aux forces armées russes impliquées dans les violations des droits de la personne en cours, y compris dans le transfert d’enfants ukrainiens en Russie.
J’ai eu l’occasion de discuter en personne avec le président Zelenskyy. Je vous assure que j’ai été très heureux de le revoir. On se parle toutes les deux ou trois semaines, mais le fait de pouvoir m’asseoir avec lui, qui continue de diriger à travers cette période extraordinairement difficile, qui continue d’incarner le courage, la force et la résilience du peuple ukrainien; ça a été un vrai privilège de pouvoir m’asseoir et renouer avec lui.
Il a présenté un compte-rendu de la situation sur le terrain. Il a parlé de l’importance de continuer à tendre la main à des partenaires et à des amis du monde entier afin de susciter la solidarité et le soutien envers l’Ukraine et envers les principes qui permettent la paix, la stabilité et la prospérité que nous avons connues dans ce monde au cours des nombreuses décennies qui viennent de s’écouler.
Autour de la table, y compris parmi les pays invités, on a constaté une volonté solide d’obéir à la Charte de l’ONU, de respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté de tous les États, et c’est la base à partir de laquelle on va pouvoir aller de l’avant. Bien sûr, pour notre part, le Canada va continuer à soutenir l’Ukraine et la population ukrainienne par tous les moyens nécessaires, aussi longtemps qu’il le faudra.
Bien entendu, le fait que la rencontre ait eu lieu ici, à Hiroshima, est symbolique et nous rappelle les conséquences dévastatrices de la guerre. Cette semaine, le G7 a rendu publique la Vision d’Hiroshima sur le désarmement nucléaire, dans laquelle on dénonce la rhétorique nucléaire irresponsable de la Russie. La menace des armes nucléaires est bien réelle ici aussi, dans le Pacifique Nord. La sécurité et la stabilité de la région sont un élément important de notre stratégie pour l’Indo-Pacifique. Voilà pourquoi nous avons annoncé cette semaine que le Canada investit dans les projets qui visent à détecter les activités liées aux armes de destruction massive en Corée du Nord, à mener des enquêtes et à y réagir. On a également annoncé de nouveaux fonds pour permettre à l’Agence internationale de l’énergie atomique afin de continuer à surveiller le respect des engagements nucléaires de l’Iran.
Bien sûr, quand on parle de sécurité dans le monde, on doit aussi parler de sécurité économique. Une de nos priorités avec nos alliés du G7 est de continuer à renforcer nos chaînes d’approvisionnement. Le Canada va continuer de jouer un rôle clé, particulièrement avec nos minéraux critiques qui sont essentiels pour bâtir une économie propre et résiliente. Que ce soit en raison de la guerre, de la pandémie ou des changements climatiques, on voit les conséquences de cette instabilité sur nos économies et sur nos citoyens. On est tous d’accord qu’il faut aussi continuer de se protéger contre les pays autoritaires qui se servent de leur pouvoir économique pour exercer des pressions injustes sur les autres. C'est pour ça qu’on a lancé cette semaine une plateforme qui va nous aider à coordonner notre approche contre la coercition économique.
Si on veut que le monde soit plus stable, on doit aussi continuer de chercher à éliminer les écarts d’infrastructure et d’investissement dans les pays à revenu faible et intermédiaire. On a eu une rencontre sur ce sujet précis hier, durant laquelle on a réaffirmé l’objectif du G7 de mobiliser jusqu'à 600 milliards de dollars d’ici 2027 au profit du Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement. Dans ce cadre, le Canada investit par exemple dans des projets de réseaux solaires et d'électrification de villages. Ces projets vont faire croître l’économie et créer de bons emplois. Ils vont contribuer à réduire la pauvreté. Ils vont aussi favoriser la lutte contre les changements climatiques et l’atteinte de nos Objectifs de développement durable.
Le Canada est venu à Hiroshima pour encourager le G7 à faire preuve d'une plus grande ambition et d'une plus grande unité, et à choisir une voie qui va permettre de répondre aux besoins des économies émergentes et en développement. On écoute et on agit, notamment en travaillant ensemble pour que les institutions financières internationales jouent leur rôle auprès de tous les pays.
Les leaders que j’ai rencontrés cette semaine reconnaissent que notre monde est dans une période critique. Les membres du G7 vont continuer d’apporter de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin, tout en luttant contre l’insécurité alimentaire. Plus que jamais dans cette période critique, non seulement il faut affronter les obstacles urgents, mais il faut aussi prendre des décisions stratégiques pour bâtir un meilleur avenir pour tous.
Les sommets comme celui-ci sont des moments importants qui nous permettent de coordonner nos efforts en vue de créer un avenir meilleur pour tout le monde. En cette époque cruciale pour le monde, le G7 reste uni et résolu.