Les Canadiens ont toutes les raisons d’être fiers de leur système d’immigration. Il a fait de notre économie l’envie du monde entier et nous a permis de bâtir des communautés fortes et diversifiées. Grâce à notre système, on a démontré que les différences peuvent et doivent être une source de force et non de faiblesse pour les communautés et la société. L’immigration est essentielle à notre avenir et, en tant que gouvernement fédéral, on va s’assurer que cette fierté, cette foi en l’immigration, n’est pas remise en cause.

On a traversé une période difficile ces dernières années. La COVID a tout arrêté. Lorsqu’on a commencé à s’en sortir, il y avait une pénurie de main-d’œuvre, les produits dont on avait besoin n’étaient pas mis sur le marché et les prix commençaient à augmenter. On a donc agi. On s’est assuré que nos entreprises avaient accès à des travailleurs. Notre économie s’est remise en marche, et on a connu la reprise de l’emploi la plus rapide après la pandémie parmi les pays du G7. Il est maintenant temps d’effectuer les ajustements nécessaires pour stabiliser le système d’immigration et faire en sorte qu’il réponde aux besoins actuels des Canadiens. 

Aujourd’hui, on annonce qu’on va réduire le nombre d’immigrants qui seront admis au pays au cours des trois prochaines années, ce qui va ralentir la croissance de la population au cours des deux prochaines années.

Aujourd’hui, on annonce qu’on réduira le nombre d’immigrants qu’on accueille au cours des trois prochaines années, ce qui entraînera une pause dans la croissance au cours des deux prochaines années. 

Cette décision donne suite aux mesures qu’on avait déjà annoncées pour plafonner le nombre de permis d’études accordés aux étudiants étrangers et réformer le Programme des travailleurs étrangers temporaires. L’objectif de toutes ces mesures est le même : stabiliser notre croissance démographique pour donner à tous les ordres de gouvernement le temps de rattraper leur retard et de faire les investissements nécessaires dans les domaines de la santé, du logement et des services sociaux pour pouvoir accueillir plus de gens à l’avenir.

Notre système d’immigration a toujours été souple et responsable. C’est pourquoi on fait cette annonce aujourd’hui. Dans la période tumultueuse qui a suivi la pandémie, on n’a pas réussi à trouver le juste équilibre entre les mesures visant à répondre aux besoins en main-d’œuvre et celles visant à maintenir la croissance de la population. Le plan qu’on annonce aujourd’hui et les mesures qu’on a déjà annoncées nous permettront d’améliorer le fonctionnement de notre système d’immigration.

Les mesures qu’on a déjà mises en place font effet, et ce nouveau plan d’immigration va faire une différence significative. 

Il faut que les autres acteurs concernés se mobilisent et contribuent à cet effort. Beaucoup trop d’entreprises ont choisi d’abuser de nos mesures temporaires en exploitant les travailleurs étrangers tout en refusant d’embaucher des Canadiens et de leur offrir un salaire équitable. Pendant ce temps, sous la surveillance des provinces, certains collèges et certaines universités acceptent plus d’étudiants étrangers que les communautés ne peuvent en accueillir, traitant ces étudiants comme un moyen de se remplir les poches. Cette situation est inacceptable et doit changer. Les entreprises ne doivent plus dépendre d’une main-d’œuvre étrangère bon marché. Le message que je leur adresse est le suivant : il n’y a pas de meilleur moment pour embaucher des travailleurs canadiens et investir en eux.

Le plafond visant les étudiants étrangers nous permet d’éviter que ces étudiants soient exploités par des collèges et des universités. Cela dit, il faut que tous les établissements d’enseignement soient plus responsables. Et il faut que les provinces et les territoires collaborent de près avec nous à chaque étape.

Toutes les provinces et les territoires vont devoir faire leur part, et ça inclut, bien sûr, le Québec. Les mesures annoncées aujourd’hui vont continuer à réduire l’immigration temporaire au Québec, mais comme vous le savez, le gouvernement du Québec a ses propres cibles d’immigration permanente, et sélectionne la majorité de ses immigrants temporaires. Ils ont donc la responsabilité d’agir dans ce qu’ils contrôlent pour contribuer à nos objectifs communs de réduire l’immigration temporaire et protéger le français. D’ailleurs, avec le plan annoncé aujourd’hui, on contribue aussi à la vitalité du français à travers le Canada en augmentant nos cibles d’immigration francophone hors Québec.

L’immigration est un élément essentiel de l’avenir du Canada, mais elle doit se faire de manière contrôlée et durable. C’est précisément ce que nous permettra d’accomplir le plan annuel d’immigration que l’on présente aujourd’hui.