Au Sommet sur la sécurité nucléaire 2016 à Washington, D.C., le premier ministre Justin Trudeau a annoncé une contribution de 42 millions de dollars pour améliorer la sécurité nucléaire et radiologique dans le monde. Les fonds seront répartis comme suit :
Prévenir le trafic illégal de matériel nucléaire et radiologique : Une somme de 26,5 millions de dollars sera consacrée aux efforts pour renforcer davantage les capacités mondiales en matière de détection et d’interruption des activités de trafic illégal en améliorant les capacités nationales dans les pays partenaires grâce à de la formation et à de l’équipement (Mexique, Colombie, Jordanie, et Pérou) et en soutenant les efforts de lutte contre la prolifération par les organisations gouvernementales clés (Organisation internationale de police criminelle, ou INTERPOL).
Soutenir le Fonds pour la sécurité nucléaire de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) : Une somme de 6,6 millions de dollars pour aider à faciliter la mise en œuvre de programmes visant à prévenir, à détecter et à réagir au terrorisme nucléaire, notamment par un soutien à ce qui constitue une menace émergente, comme la cybersécurité dans les installations nucléaires, des projets de recherche coordonnés, et un soutien aux centres de soutien à la sécurité nucléaire et le matériel qui n’est pas assujetti à un contrôle réglementaire, comme l’indique le Plan d’action du Sommet sur la sécurité nucléaire de l’AIEA.
Rehausser la sécurité physique des installations nucléaires : Une somme de 5,7 millions de dollars pour poursuivre les efforts visant à aider les pays partenaires à réviser et à mettre à niveau leurs mesures de sécurité et à former le personnel désigné dans les installations nucléaires nationales (Thaïlande, Ukraine, et Égypte par l’intermédiaire du Fonds pour la sécurité nucléaire de l’AIEA).
Promouvoir la sécurité des sources radioactives : Une somme de 2,3 millions de dollars pour aider à retirer les sources scellées radioactives de haute activité qui ne sont plus utilisées – principalement en Amérique – activité qui fait fond sur des efforts de longue date visant à sécuriser et à mettre hors service des sources radiologiques.
Améliorer la sécurité des transports : Une somme de 1 million de dollars pour des projets menés par le Département d’État des États-Unis qui visent à améliorer la sécurité des transports à l’échelle internationale.
Soutenir des initiatives multilatérales : Un total de 100 000 $ pour fournir une expertise technique en nature à l’AIEA et pour procéder à des analyses nucléo-légales auprès de l’Initiative mondiale de lutte contre le terrorisme nucléaire.
Programme de partenariat mondial du Canada
Le Programme de partenariat mondial du Canada est le principal mécanisme de financement grâce auquel le Canada soutient des projets concrets visant à combattre et à réduire la menace que représentent le terrorisme et la prolifération des armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
Depuis 2002, ce programme a consacré près de 1,2 milliard de dollars à des programmes concrets liés à la sécurité chimique, biologique, radiologique et nucléaire, à la mise en œuvre de la Résolution 1540 du Conseil de sécurité de l’ONU et à la destruction des armes chimiques. Plus de 300 millions de dollars ont été investis depuis 2002 dans des projets du Programme de partenariat mondial afin d’améliorer la sécurité nucléaire et radiologique dans le monde.
Auparavant, le Canada a également versé 8 millions de dollars pour retirer toutes les matières fissiles du Vietnam et du Mexique. Le Canada a également soutenu les efforts de l’AIEA, des États-Unis et de la Jamaïque visant à convertir le cœur du réacteur de recherche SLOWPOKE (expérience critique à faible puissance intrinsèquement sûre) fourni par le Canada, qui se trouve en Jamaïque, afin qu’il passe de l’uranium hautement enrichi à l’uranium faiblement enrichi.